S’adapter ou bien changer de sport. Deandre Ayton partage le même avis que son homologue des Raptors, Marc Gasol, sur l’évolution récente du poste de pivot. « C’est un fait, on doit s’adapter. La ligue s’adapte. C’est la raison pour laquelle je dois commencer à shooter à 3-points », annonce le pivot des Suns.
Lui qui n’a pris que 5 tirs primés (0/5 dont 0/1 cette nuit) depuis le début de sa jeune carrière a donc évolué dans ses intentions, comme il l’avait annoncé il y a un. « Le 3-points, j’y arriverai, mais ce n’est pas pour tout de suite », lâchait-il, en citant Nikola Vucevic, Brook Lopez ou encore Marc Gasol, qui avaient déjà tous passé ce cap avant lui.
Rares sont, désormais, les pivots à ne pas du tout shooter à 3-points. On peut citer en exemple Rudy Gobert, Clint Capela, Hassan Whiteside ou Steven Adams. Le pivot des Suns, qui s’imaginait former l’équivalent d’un duo Shaq et Kobe avec Devin Booker à son arrivée dans la ligue, appartient encore à cette catégorie.
En commençant à dégainer de loin, Deandre Ayton va ainsi s’exposer aux critiques de certains anciens joueurs, comme Joel Embiid a en récemment fait l’objet. Critiques selon lesquelles les pivots passeraient trop de temps derrière l’arc, plutôt que de dominer dans la peinture.
« Je ne sais pas pourquoi ils font ça, » réagit-il. « Cela concerne tous les postes. Qu’est-ce qu’on va faire ? Des 4 contre 4 ? On a besoin de grands. Qui va poser les écrans ? Tout le monde veut jouer le « pick-and-pop ». On a besoin de joueurs pour mettre la pression près du cercle. Donc ils doivent remettre tout ça en perspective. Tous les 3-points que les arrières obtiennent, c’est grâce aux grands qui coupent au cercle et mettent la pression sur le panier. C’est le basket. »
Pour l’inciter à passer le cap, Deandre Ayton peut compter sur deux coéquipiers intérieurs qui shootent déjà de loin, Aron Baynes et Frank Kaminsky. « Je n’arrête pas de le mettre au défi, sur sa prochaine étape, de shooter à 3-points, » livre le dernier cité. « Je lui dis avant chaque match : ‘Est-ce que tu vas shooter un 3-points aujourd’hui ?’. Il me dit oui à chaque fois et ne le fait jamais. Il est capable de le faire. On le voit à l’entraînement. »