On continue nos bilans de mi-saison et après le MVP et le « Power rankings » des équipes, on se penche sur les entraîneurs. C’est toujours très difficile de faire un classement des coachs car de nombreux critères rentrent en ligne de compte : le bilan bien sûr, les performances offensive et défensive, mais aussi l’écart entre la réussite et la qualité de l’effectif, qui est une estimation particulièrement subjective.
Voilà en tout cas notre classement pour cette première moitié de la campagne. En attendant vos votes…
1. Erik Spoelstra – Miami
Bilan : 28 victoires – 12 défaites – 2e à l’Est
Stats : 8e attaque (110.9 points marqués sur 100 possessions) – 14e défense (107.5 points pris sur 100 possessions)
Equipe du ventre mou à l’Est l’an passé, le Heat a fait un énorme bond en avant, pointant actuellement à la deuxième place de sa conférence ! Bien sûr, la greffe de Jimmy Butler y est pour beaucoup, l’équipe trouvant enfin le « franchise player » qu’elle cherchait depuis plusieurs saisons. Mais son coach a également une grosse part de responsabilité dans cette belle première partie de campagne.
Après la période « Three Amigos », l’entraîneur s’est ainsi réinventé, s’acharnant à créer un environnement spécial où il peut développer des joueurs passés sous les radars (Kendrick Nunn, Duncan Robinson…) et faire progresser ces guerriers (Bam Adebayo…) que le club apprécie tant. Et quand les pièces du puzzle se mettent en place…
2. Nick Nurse – Raptors
Bilan : 26 victoires – 14 défaites – 4e à l’Est
Stats : 17e attaque (108.9) – 2e défense (103.8)
Après le titre de juin dernier, Nick Nurse a dû faire avec les départs de deux titulaires (Kawhi Leonard et Danny Green) ainsi que de très nombreuses blessures (Marc Gasol, Kyle Lowry, Pascal Siakam, Serge Ibaka et Fred VanVleet ayant manqué un total de 53 matchs sur 200 possibles). Résultat : le technicien s’est souvent retrouvé à bricoler, avec les jeunes, les remplaçants et les joueurs venus de G-League.
Mais sa créativité et ses principes ont permis à Toronto de ne pas flancher, et de se maintenir dans le Top 4 à l’Est malgré les nombreuses secousses. L’attaque a certes beaucoup perdu depuis l’an dernier (passant de la 5e à la 17e place en terme d’efficacité), mais Toronto reste solide et difficile à manœuvrer. Grâce à son coach.
3. Frank Vogel – LA Lakers
Bilan : 33 victoires – 8 défaites – 1er à l’Ouest
Stats : 4e attaque (113.1) – 3e défense (104.4)
Avec LeBron James et Anthony Davis, Frank Vogel dispose d’un sacré duo, mais également d’un effectif dense qui lui permet de trôner au sommet de la conférence Ouest à mi-parcours. Quelle est son influence réelle là-dedans ?
C’est une question compliquée, mais l’ancien coach des Pacers est un pragmatique, et son enthousiasme est une excellente chose pour ce groupe, dans un contexte toujours délicat à Los Angeles. Il n’y a rien de révolutionnaire dans le jeu des Lakers, mais le technicien s’appuie sur ce qui fonctionne, et il a trouvé une sérénité malgré les embûches qu’on lui promettait, notamment avec cette drôle de nomination imposée de Jason Kidd dans son staff.
4. Mike Budenholzer – Bucks
Bilan : 38 victoires – 6 défaites – 1er à l’Est
Stats : 3e attaque (113.5) – 1ère défense (101.4)
Coach de l’année en titre, Mike Budenholzer continue sur sa lancée à Milwaukee. Les Bucks ont une philosophie claire, en attaque où ils écartent au maximum le terrain pour donner le plus d’espace à Giannis Antetokounmpo, et en défense où ils protègent avant tout le cercle et forcent l’adversaire vers le jeu à mi-distance.
Le résultat, c’est que le « Greek Freak » se régale dans un système qui maximise ses qualités, dans un effectif dense, et que l’équipe, qui avait terminé la saison 2017-2018 avec 44 victoires, est passée à 60 victoires l’an passé, et qu’elle est carrément sur un rythme de 70 victoires cette saison…
5. Taylor Jenkins – Grizzlies
Bilan : 19 victoires – 22 défaites – 8e à l’Ouest
Stats : 15e attaque (109.4) – 22e défense (111.5)
On aurait pu finir ce Top 5 avec Rick Carlisle ou Billy Donovan, à la tête des brillants Mavericks et de l’étonnant Thunder, mais les Grizzlies sont l’une des équipes en forme, et c’est beaucoup plus surprenant.
Tout le monde (nous compris) voyait Memphis dans les bas-fonds de la NBA, entamant une phase de reconstruction après la fin décidée du « Grit & Grind » et les départs de Marc Gasol et Mike Conley. Mais l’ancien bras droit de Mike Budenholzer a su mettre en place une dynamique, donnant de la liberté à ses jeunes, et notamment à Ja Morant, pour s’amuser tout en restant sérieux et capables de faire la différence dans les moments importants.
Résultat : Memphis n’est pas loin de l’équilibre à mi-saison, et surtout dans le Top 8 de la conférence Ouest. Une vraie surprise qu’il faudra confirmer sur la deuxième partie de saison, mais qui est déjà une belle réussite.
Mentions : Rick Carlisle (Mavericks), Billy Donovan (Thunder), Brad Stevens (Celtics), Nate McMillan (Pacers), Quin Snyder (Jazz)…