C’est sans doute l’image de la nuit, et elle n’est pas réjouissante. Car en début de match, Joel Embiid a vite senti que quelque chose n’allait pas avec l’annulaire de la main gauche, qui « claquait ». Le pivot des Sixers pensait ainsi que son doigt était fracturé mais un tour aux vestiaires, dans le premier quart-temps face au Thunder, l’a rassuré. Une rapide radio n’a ainsi rien relevé de cassé et le Camerounais a donc pu revenir sur le terrain.
Un doigt vraiment très tordu…
Sauf que les choses ont rapidement empiré, et sur une défense poste bas face à Steven Adams, on l’a vu grimacer et demander un temps-mort, son doigt étant alors affreusement disloqué…
Après une rapide remise en place, le staff médical des Sixers a strappé l’annulaire de Joel Embiid, l’attachant avec le majeur, mais le pivot (18 points, 9 rebonds, 8 passes en 33 minutes) était visiblement gêné, même s’il a tenu sa place sur le parquet. De quoi profiter à Steven Adams, auteur de 24 points et 15 rebonds, dont 9 offensifs !
« C’était assez moche. En gros, je jouais avec une seule main », ne pouvait que constater Joel Embiid. « C’était assez moche. Mais comme on était en pleine série de défaites, je voulais juste être sûr de faire tout mon possible pour nous aider à l’emporter. Les conséquences, on voit ça plus tard, mais en tant que leader, je voulais retourner sur le terrain et montrer à mes coéquipiers que je voulais gagner et que j’étais prêt à tout pour le faire. »
Al Horford confie ainsi qu’il était « inquiet » et Ben Simmons rajoute qu’il a « failli vomir » en voyant le doigt aussi tordu, mais le meneur était content d’avoir Joel Embiid à ses côtés, même s’il ne jouait qu’avec une main.
Quel est l’état des ligaments ?
Pour Brett Brown, l’envie de son pivot a été précieuse pour casser cette série de quatre défaites.
« J’ai été choqué qu’il revienne en jeu et puisse jouer », confirme le coach. « C’est difficile comme retour sur le terrain, mais c’est un message niveau compétitivité. J’apprécie et je respecte ce qu’il a fait, alors que nous avions besoin de bien jouer à domicile. Nous étions du mauvais côté de la balance de victoires ces derniers temps. »
Si les conséquences à court terme ont donc été positives pour les Sixers, il faut désormais voir les effets à moyen et long terme de ce doigt disloqué. Jouera-t-il jeudi, pour le choc face aux Celtics ? Ou manquera-t-il la rencontre et quelques autres matchs ? Tout dépendra sans doute des examens à venir, sur les ligaments du doigt…
« C’est une possibilité (qu’il rate le match face à Boston). Je veux jouer. C’est un gros match. La dernière fois qu’on les a joués, on a bien réussi mais, au bout du compte, je ferai ce qu’on veut que je fasse. Je vais essayer de me battre contre ça, mais ils se soucient de moi, donc ça dépend d’eux (le staff médical). On verra (…) Ils me parlaient simplement du ligament. Ils sont encore en train d’évaluer la prochaine étape à l’heure actuelle. »