LeBron James s’en était déjà plaint après un mois de saison régulière et Los Angeles s’en était fait l’écho auprès de la ligue. Mais la situation n’a visiblement pas bougé.
Cette nuit, c’est Frank Vogel qui a pris une technique pour avoir réclamé un coup de sifflet de façon trop véhémente auprès du corps arbitral. Le problème semble récurrent alors que les Lakers ne sont que la 14e équipe de la NBA en terme de lancer-francs tentés par match (23.3). Cette nuit encore, la franchise californienne avait de quoi pester à la pause après n’avoir obtenu que 5 lancers contre 15 pour Detroit pour un nouvel écart important de 12 lancers en plus pour l’adversaire à la fin du match, avec seulement deux tentatives pour LeBron James.
« Disons que je voulais que mes gars arrêtent de faire des fautes, et je voulais attirer l’attention sur un point qui me semblait important. Je vous laisse avec ça et je vais garder mon argent », a déclaré Frank Vogel après la rencontre, soucieux de ne pas s’emporter devant les micros pour ne pas recevoir d’amende.
Les torts partagés
Ce qui interpelle surtout les Lakers, c’est que l’équipe composée cet été est ultra-physique, avec notamment deux des joueurs les plus agressifs vers le cercle, LeBron James et Anthony Davis, et elle devrait logiquement faire partie des équipes qui se présentent le plus souvent sur la ligne de réparation.
Frank Vogel reconnaît d’abord la part de responsabilité de son équipe.
« Plus le ballon circule en attaque, plus la défense est prise dans des rotations qui font qu’elle n’a d’autre choix que de faire faute près du cercle, » analyse-t-il. « Ça c’est la bonne façon d’aller sur la ligne des lancer-francs. On a aussi parlé d’éléments fondamentaux, comme de sauter dans son adversaire direct lorsqu’il perd son appui sur la ligne à 3-points, ce qu’on n’a pas suffisamment bien fait. On n’utilise pas assez bien les feintes en général. On doit être plus intelligent quand on est dans le bonus. À de trop nombreuses reprises lorsqu’on y était, on a posé le jeu au lieu d’aller vers le cercle, où chaque contact nous envoie sur la ligne ».
Le stratège des Lakers indique également que le corps arbitral a sa part de responsabilité dans cette anomalie et que la ligue a déjà été contactée à ce sujet, celui-ci étant donc récurrent.
« Je vais choisir mes mots avec sagesse. On communique avec la ligue, en utilisant les bons moyens, au sujet du fait qu’on a le sentiment qu’on pourrait se retrouver sur la ligne plus souvent. On en est simplement là. Il y a des choses qu’on peut faire de notre côté et sur lesquelles on travaille pour essayer d’y aller davantage. Mais on attire aussi l’attention dessus en passant par les bonnes voies au sein de la ligue », conclut Frank Vogel.
Pour l’heure, la manière douce n’a donc pas fonctionné. Les Lakers finiront-ils par opter pour la manière forte ?