Faire la transition du banc NCAA au banc NBA n’a jamais été simple. Les dynamiques sont ainsi totalement différentes entre le niveau universitaire, où l’entraîneur est le maître à bord, et le niveau professionnel, où le pouvoir des joueurs est vraiment énorme. Et à 66 ans, John Beilein est visiblement en train d’en faire l’expérience…
Car The Athletic affirme qu’une partie de l’effectif est agacé par l’ancien technicien de Michigan.
« Les gars ne l’écoutent plus, et quand ils commencent à demander de l’aide aux assistants qui viennent après, je crois que vous les avez perdus », explique un joueur des Cavaliers, sous couvert d’anonymat. « Les petits problèmes deviennent de grands problèmes, et parfois de très grands problèmes », rajoute un autre, tandis qu’un troisième rajoute : « Nos assistants sont certainement mieux préparés que lui pour la NBA ».
Une simple phase d’adaptation ?
John Beilein n’est pas la raison principale des problèmes de Cleveland, qui pointe actuellement à 5 victoires et 15 défaites et s’est fait fesser à de multiples reprises cette saison (-42 face aux Mavs, -33 face aux Pistons…) et un joueur admet que le staff ne « peut pas corriger des corrections de 20 ou 30 points ».
Mais ce sont les méthodes du coach que les joueurs n’apprécient pas, avec des entraînements trop poussés à leur goût et des exercices sur des fondamentaux qui font lever les yeux de certains membres de l’équipe au ciel.
Signé pour cinq ans par Cleveland, John Beilein est en pleine phase de transition et il apprend petit à petit à gérer une équipe de professionnels (et leurs egos) dans un calendrier chargé. Sans doute qu’il va devoir travailler ses techniques, comme le fait de donner aux écrans et aux coupes de ses systèmes des noms d’animaux…
Dans ses schémas, un curl vers le panier (soit une coupe en arc de cercle, vers le centre de la raquette) s’appelle ainsi un « ours polaire ». « On ne devient pas pro pour faire ce genre de trucs », se plaint un membre du groupe.