Dinde oblige, la rencontre démarre sur un rythme de sénateurs, lent et sans vraiment beaucoup d’énergie de la part des deux équipes. Les Knicks allument quasiment exclusivement de loin, par Marcus Morris et Frank Ntilikina, ce qui leur réussit pour l’instant. Sur un dunk rageur de Taj Gibson, les locaux prennent une première avance intéressante (15-4). Brett Brown effectue des changements en série, son équipe apparaît endormie en ce lendemain de Thanksgiving.
Norvel Pelle entre en jeu et prend un dunk de Julius Randle sur la truffe pour sa première dans la grande ligue. R.J Barrett se montre en transition, mais Mitchell Robinson enchaîne les erreurs et Embiid, rapidement de retour, se retrouve sur la ligne des lancers-francs à multiple reprises. Barrett fait le show sur deux dunks, et le 3-points de Damyean Dotson permet aux Knicks de compter 13 points d’avance après douze minutes (31-18).
Joel Embiid s’empare de la raquette
La réussite extérieure des Sixers est au plus bas, et Embiid a du mal à trouver de l’espace dans une raquette des Knicks resserrée. Mais Tobias Harris commence à trouver la mire et son équipe retrouve un semblant de vie, les Knicks se laissant balader sur des actions d’école. Malgré cela, l’écart reste de quatre possessions (38-27).
Le public du Garden apprécie cette version – trop – peu habituelle de ses protégés, combatifs et plutôt appliqués dans leur plan de jeu jusqu’à présent. Les Sixers ont un gros déficit sur les shoots longue distance, et tentent constamment de trouver leur intérieur camerounais dans la peinture. Frank Ntilikina alterne le bon et le moins bon sur ses choix de tirs, mais son équipe est bien en place et rejoint les vestiaires avec un marge de manoeuvre assez intéressante (51-39).
Au retour des vestiaires, les hommes de Pennsylvanie sont plus concentrés et impliqués des deux côtés du terrain. Joel Embiid gobe plusieurs rebonds, Tobias Harris plante quelques shoots à mi-distance, et les locaux plient, mais ne rompent pas pour l’instant. Randle ne s’entête pas à foncer tête baissée sur les « big men » adverses, et après un nouveau shoot de loin du buffle new-yorkais, les locaux gardent deux possessions d’avance (63-57).
Le rythme du match baisse drastiquement à quatre minutes du terme du quart, et les défenses prennent le dessus. Robinson colle quelques bâches pour écarter le danger et les seconds couteaux adverses ne mettent pas un point, malgré la présence des pistoleros Mike Scott et James Ennis. Mais les Sixers, à l’énergie, passent malgré tout devant au tableau d’affichage en cette fin de quart-temps (70-68).
Les Sixers, la différence à l’expérience
Philly passe même la vitesse supérieure en cette entame de dernier quart-temps, et c’est Joel Embiid qui donne de la voix en fustigeant l’arbitrage. En face, R.J Barrett va chercher le cercle et provoque les intérieurs adverses, mais les Bockers sont gênés par leurs adversaires. Aucune des deux équipes ne prend le large au score, et à l’entrée du « money time », seule une possession sépare les Knicks des Sixers (81-79). Le jeu devient de plus en plus haché, et les tirs ne rentrent plus.
Mais l’expérience des visiteurs fait la différence dans les derniers instants du match, en allant chercher les fautes postes bas par Furkan Korkmaz et Ben Simmons.
Tobias Harris fait une faute évitable à 11 secondes du terme, et sème le doute côté Sixers, mais rien ne changera. Philly s’impose à l’expérience face à des Knicks qui gèrent toujours aussi mal le dernier quart-temps (101-95).