Tony Allen, supporter numéro 1 de Marcus Smart

Marcus Smart et Tony Allen ont quelques similitudes. Au delà d’être des morts de faim sur un terrain, les deux joueurs ont été formés à Oklahoma State et ont lancé leurs carrières respectives à Boston, où ils sont rapidement devenus les chouchous du TD Garden.

« C’est mon gars, a confié Tony Allen au Boston Herald, retraité des parquets depuis deux ans et installé à Memphis, où il a fait partie de la grande époque du « Grit&Grind » qui a fait le bonheur des Grizzlies. Je suis sa carrière depuis longtemps. On a été recruté par le même gars à Oklahoma State (Chris Ferguson). Il y avait des fois où je revenais à la fac et je le voyais. Je suis très heureux de voir ce qu’il est capable de faire aujourd’hui ».

« Je me reconnais en lui »

Pour incarner ce fameux « chien de garde », dans l’effectif des C’s, il y a donc eu Tony Allen, Avery Bradley puis aujourd’hui, c’est Marcus Smart qui perpétue la tradition. Formé dans le même moule, sous les couleurs de l’équipe qui l’a vu grandir et avec ce même état d’esprit guerrier qui le caractérise, Tony Allen ne peut que se reconnaître en Marcus Smart…

« J’aime son intensité, sa dureté, ses aptitudes en défense comme le fait d’aimer provoquer des passages en force, ce qui n’était pas mon cas. Il est toujours bouillant, la liste est longue… Je me reconnais en lui dans la manière que j’avais de rester motivé. La façon dont il va réussir une interception et commencer à crier. Toutes ces manies, j’adore ça, ajoute Tony Allen. Si j’avais la chance de lui dire quelque chose maintenant, je lui dirais de continuer à faire ce qu’il fait et de tenir l’engagement que peu importe sur qui il défend chaque soir, de faire en sorte que son adversaire termine avec seulement la moitié de sa moyenne de points ».

Comme Tony Allen, Marcus Smart a d’abord bâti sa réputation en défense mais a aussi su élever son niveau de jeu en attaque pour devenir une arme redoutable, notamment sur le tir extérieur.

« Je ne dirais pas que c’est mon protégé, mais il est vraiment devenu ce joueur « 3-and-D » que tout le monde recherche, poursuit-il. Avec ce qu’il fait défensivement, il est aussi devenu un shooteur. Il a vraiment réussi la transition vers le basket moderne ».

Succédera-t-il à Gary Payton ?

Alors que lui, aurait sans doute mérité d’être distingué au moins une fois au cours de sa carrière comme le meilleur défenseur de l’année (son coéquipier Marc Gasol l’a reçu en 2013), Tony Allen espère que son plus plus brillant successeur aura droit à cet honneur, les mentalités et le basket moderne ayant quelque peu évolué depuis son temps.

« Je pense qu’il entre en ligne de compte pour ça, ajoute-t-il. Pendant longtemps, ça a été les grands, les grands et encore les grands, mais le cours de l’histoire devrait changer, parce qu’il y a des arrières qui sont les meilleurs défenseurs du jeu. Vous avez Rudy Gobert, Anthony Davis et peu d’autres pivots dans la ligue que j’appellerais des défenseurs d’élite. Pour les arrières, les missions sont difficiles chaque soir. Il n’y a pas beaucoup de soirs tranquilles ».

Pour lui, Marcus Smart a ainsi toutes ses chances de succéder à Rudy Gobert, double tenant du titre, et surtout à Kawhi Leonard, seul joueur non-intérieur à avoir été élu ces quinze dernières années. Ron Artest l’avait été en 2004. Pour trouver la trace d’un arrière titré, il faut remonter à la saison 1995-1996 avec la distinction de Gary Payton.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.