Le patron des Suns ravi du début de saison de son équipe

C’est peu dire que le bilan de Robert Sarver depuis son rachat des Suns en 2004 est mitigé : si les premières années furent fastes avec quatre campagnes de playoffs dont deux finales de conférence Ouest, en grande partie grâce au système de Mike D’Antoni sublimé par Steve Nash, la suite a été bien moins séduisante avec seulement une qualification en playoffs en onze ans, un bien piètre bilan de 372 victoires pour 514 défaites et sept coachs virés depuis l’éviction de l’actuel entraîneur des Rockets.

Mais après tant de disette, les signes semblent bien plus favorables pour la franchise de l’Arizona : avec déjà sept succès en onze matchs, l’équipe égale son total de victoires atteint l’an passé au… 17 décembre, et ce alors que Deandre Dayton, suspendu, n’a disputé qu’une rencontre. Un début de saison qui comble le patron de la franchise.

« Gagner est bien plus amusant que de perdre, » a reconnu l’homme d’affaires dans l’Arizona Republic. « On voit que beaucoup de choses prennent forme cette année (…) Ce que j’aime au sujet de cette équipe, c’est le fait que le ballon est partagé et je pense que lorsque c’est le cas, vous avez tendance à obtenir de meilleurs tirs et c’est aussi plus facile d’être plus engagé en défense. À mon sens, le style de jeu est donc bon. J’apprécie que Monty tienne ses joueurs responsables et qu’il n’y ait pas de temps de jeu garanti. Tout le monde va travailler tous les jours pour obtenir ce qu’il mérite. »

Une construction d’équipe en adéquation avec le plan de Monty Williams

Jusqu’à présent, il est clair que le plan de jeu de Monty Williams est une réussite : cinquième meilleure attaque de la ligue avec 111.9 points inscrits sur 100 possessions, troisième pourcentage aux tirs (47.5%), équipe la plus altruiste avec 27.3 passes sur 100 possessions et toujours dans le Top 15 en défense (105 points concédés sur 100 possessions), la cohésion de ces nouveaux Suns est visible de tous.

Pour Robert Sarver, c’est le fruit d’une construction d’équipe en adéquation avec la philosophie de l’entraîneur.

« Nous devons choisir les joueurs qui fonctionnent avec le coach… » poursuit-il. « Ce que le coach voulait était de la longueur sur tous les postes, du shoot, de l’intelligence de jeu et du professionnalisme. Quand vous regardez les mouvements accomplis, que beaucoup n’ont pas vu sous un bon jour à l’époque, il y avait une raison à tout cela et je pense qu’en termes de changements dans l’effectif, nos dirigeants ont fait du bon travail en réunissant ce dont le coach avait besoin pour réussir. »

Après plusieurs mois d’instabilité consécutifs au départ de Ryan McDonough et à la découverte de nouvelles responsabilités pour le GM James Jones, les Suns ont donc enfin décidé de s’accorder pleinement au projet de leur coach en recrutant des joueurs d’expérience et connus pour leur esprit d’équipe, comme Ricky Rubio, Aron Baynes ou encore Dario Saric.  Et comme le démontre le projet de centre d’entraînement récemment dévoilé, les planètes semblent enfin s’aligner du côté de l’Arizona.