Exit Mike Conley et Marc Gasol qui ont marqué la franchise du Tennessee pendant dix ans, c’est désormais autour du meneur rookie Ja Morant et du pivot lituanien Jonas Valanciunas que vont travailler les Grizzlies. Le premier a déjà montré quelques belles prédispositions sur ses trois premiers matchs de présaison, même si l’ensemble est encore loin d’être parfait. Le n°2 de la Draft a tous les atouts pour devenir à terme un meneur dominant.
« Il a l’air incroyable, il ressemble à Derrick Rose », décrit son nouveau coéquipier Dillon Brooks. « Tout ce que vous pouvez dire sur lui dans les médias, c’est exactement ce qu’il est. Il va devenir un super joueur à regarder ».
Ja Morant aura le droit à l’erreur
Encore loin de la hype d’un Zion Williamson à New Orleans, Ja Morant reste dans le meilleur des contextes pour prendre ses marques au plus haut niveau puisqu’il aura les clés de la franchise de Memphis. Il fera des erreurs, mais ça fait partie du jeu et de son apprentissage. Taylor Jenkins tâchera en tout cas de ne pas trop lui en tenir rigueur.
« Ce que j’attends de lui, c’est qu’il se donne à fond, et qu’au bout du compte, il puisse se rendre compte du joueur qu’il pourra être à l’avenir, avec une longue carrière qui se présente devant lui », a glissé le nouveau head coach. « Mon esprit était assez clair sur le fait que je voulais le lancer dans le bain afin qu’il puisse apprendre rapidement. C’est un gamin compétitif, intelligent. Il est important pour notre futur. On va tâcher de bien le gérer, particulièrement dans sa saison rookie ».
« Je vais toujours être agressif », a confirmé Ja Morant à l’issue de son premier match face à une équipe NBA (défaite 120-99 face à Charlotte). « Trouver mes spots et être agressif, ce sera le plus important pour moi cette saison. Ce soir, j’ai fait de bonnes choses, mais j’en ai aussi fait de mauvaises. Donc je suis loin d’être satisfait de ma prestation (15 points à 4/13 au tir, 6 passes décisives, 2 balles perdues en 23 minutes) ».
Jonas Valanciunas, le point d’ancrage
Même si Jonas Valanciunas est toujours à l’infirmerie, touché au pied, et que son retour est espéré pour le premier match de la saison régulière, ce que le pivot lituanien a montré sur la deuxième partie de la dernière saison, pour ses débuts sous sa nouvelle tunique, a de quoi susciter un avenir peut-être plus éclairci que prévu.
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En phase avec le projet de la franchise, celui de recruter Ja Morant pour prendre la relève de Mike Conley, Jonas Valanciunas, alors free agent, a rapidement prolongé son aventure dans le Tennessee.
« Ja est incroyable » glisse-t-il. « Son côté athlétique, sa vitesse, sa capacité à driver, il nous donne beaucoup de possibilités. C’est super à voir… Il crée pour tout le monde. Les gars qui sont derrière la ligne à 3-points dépendent aussi de lui ».
Lorsqu’il a obtenu le deuxième choix de la Draft 2019, le front office a donc pu avancer son second pion, c’est autour de cet axe 1-5 que le nouveau coach Taylor Jenkins va devoir bâtir. Avec un jeu d’attaque similaire à celui développé par Mike Budenholzer à Atlanta puis à Milwaukee, basé sur le mouvement, le rythme et le spacing.
« J’espère vraiment que les fans sont enthousiastes, même si nous avons beaucoup de nouveaux joueurs », souhaite Taylor Jenkins. « Qu’ils pourront accrocher avec notre nouveau style de jeu, et, qu’ils viennent voir les matchs ou s’ils les regardent à la maison, qu’ils s’enflamment par ce qu’ils voient ».
« L’objectif, c’est d’être bon maintenant »
Dans ce dispositif, Jonas Valanciunas aura un rôle de finisseur et de point de fixation, mais il aura aussi pour mission de sécuriser le rebond, secteur dans lequel Memphis a trop souffert la saison passée (26e sur 30).
« Ce sera un vrai challenge parce qu’on veut jouer avec du rythme », poursuit coach Jenkins. « La base, c’est que lorsque le ballon est en l’air sur un tir, il faudra essayer de déborder la défense aussi vite que possible. Mais on a martelé les gars là dessus : il faudra prendre des rebonds, prendre des rebonds, prendre des rebonds ».
Quand on voit la concurrence, particulièrement à l’Ouest, il se pourrait que la route vers les succès soit un peu longue. L’idée est donc de raccourcir la distance au maximum.
« On peut le faire dès cette année », conclut Jonas Valanciunas qui veut tordre le cou à l’idée qu’il faudrait plusieurs années pour permettre aux Grizzlies de retrouver un bilan positif. « Si on veut avoir du succès, c’est à nous de travailler, tout donner sur et en dehors du terrain aussi. Tout le monde parle de reconstruction, de ci, de ça. Il faut juste qu’on le fasse nous-mêmes, qu’on fasse tout notre possible. L’objectif, c’est d’être bon maintenant ».