Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Aujourd’hui, place aux Mavs qui espèrent rebondir rapidement avec la prometteuse paire Doncic-Porzingis bâtie par Mark Cuban. Le propriétaire de la franchise texane a vu dans le jeune duo européen les deux plus dignes successeurs de Steve Nash et Dirk Nowitzki, tout juste retraité. Ce sera à Rick Carlisle de tirer le meilleur de son groupe dans la jungle de la conférence Ouest pour remplir l’objectif : retrouver les playoffs après trois ans de disette.
Le rêve de Mark Cuban concrétisé
La terre a tremblé dans le Texas en février dernier, lorsque Kristaps Porzingis a débarqué avant la deadline en compagnie de Trey Burke, Courtney Lee et Tim Hardaway Jr en provenance de New York. Les Mavs se dirigeaient vers une nouvelle fin de saison sans lueur d’espoir. Pire, la légende de la franchise, Dirk Nowitzki, s’apprêtait à se retirer des parquets.
Mark Cuban a donc sauté sur l’occasion lorsqu’il a eu vent des envies d’ailleurs de l’intérieur letton. L’offre de Dallas comprenant Dennis Smith Jr, Wes Matthews et DeAndre Jordan ainsi que deux premiers tours de Draft est arrivée à point nommé. Mark Cuban a ainsi pu concrétiser son rêve de recréer un duo, un axe Nash-Nowitzki 2.0. De quoi redonner le sourire à toute une ville qui regarde à nouveau vers le futur avec enthousiasme.
Il faut dire que les dernières saisons des Mavs n’ont pas vraiment été encourageantes, avec quatre éliminations au premier tour depuis 2012 et trois derniers exercices bouclés bien loin du Top 8. Luka Doncic a ravivé la flamme à lui tout seul la saison passée mais Dallas a tout de même fini à une triste 14e place à l’Ouest (33v-49d). De cette saison, il ne restera que l’éclosion du phénomène venu du Real Madrid qui a multiplié les exploits personnels et a raflé au passage le trophée du rookie de l’année (21.2 points, 7.8 rebonds et 6 passes décisives en moyenne par match).
« Une des choses qui le rend si spécial, c’est qu’il a la capacité, lorsqu’il entre sur le terrain, de rendre les quatre autres joueurs autour de lui bien meilleurs. Il a des qualités de savant » s’est récemment réjoui Rick Carlisle au sujet de son meneur. « On n’a jamais vu un gars comme lui dans l’histoire de la NBA ».
Quelle hiérarchie derrière le duo Doncic-Porzingis ?
Alors que Luka Doncic a été flamboyant pour sa première saison en NBA à 18 ans, sa marge de progression est également impressionnante, ne serait ce qu’en terme d’adresse pure (32.7% à 3-points, 71.3% au lancer-franc).
Autour de lui, le grand ménage opéré en février était nécessaire pour acter le passage à une nouvelle ère. Mark Cuban a posé la deuxième pierre avec KP et s’est doté d’une flexibilité financière suffisante pour attirer une troisième star à l’avenir.
Pour l’heure, hormis le nouveau tandem de feu des Mavs, Rick Carlisle devra tirer le maximum d’un noyau de « role players » qui va de Tim Hardaway Jr à JJ Barea (qui se remet d’une rupture du tendon d’Achille…) en passant par Boban Marjanovic, Courtney Lee, Delon Wright ou encore Seth Curry. Sans oublier Dorian Finney-Smith, Maxi Kleber et Dwight Powell qui ont prolongé cet été et qui entendent bien confirmer cette saison.
Le potentiel est là même si aucun élément ne se distingue vraiment pour composer un trio digne de ce nom. Tout le monde aura sa chance et Dallas espère bien qu’un joueur sortira du lot. Car la concurrence à l’Ouest s’annonce très rude. On comprend mieux pourquoi Rick Carlisle n’a pas forcément envisagé de ménager Kristaps Porzingis plus que ça. Le Letton se sait attendu après avoir observé vingt mois de convalescence et a fait le maximum pour ne pas subir de contre-coup au niveau physique.
Il détient désormais avec Luka Doncic la clé du succès des Mavs et forme un duo qui saliver tous les fans de NBA de la planète. Si la santé tient, que les deux jeunes stars sont au niveau espéré et que le collectif tient la route, cette première saison post-Nowitzki pourrait déjà être une réussite.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Delon Wright (Memphis), Seth Curry (Blazers), Boban Marjanovic (Sixers), Isaiah Roby (Draft)
Départs : Trey Burke (Sixers), Kostas Antetokounmpo (Lakers), Dirk Nowitzki (retraite), Salah Mejri (Liaoning Flying Leopards)
Le joueur à suivre : Kristaps Porzingis
Sifflé au soir de sa draft « Porzee » a su ensuite se mettre dans la poche le Madison Square Garden jusqu’à sa grosse blessure, en février 2018. Autant dire que la pression, il connaît. En succédant à une légende comme Dirk Nowitzki dans une franchise dont il sera l’une des pièces maîtresses, KP n’a pas choisi la facilité. Mais à voir les premières images du training camp, le Letton semble armé pour son retour sur les parquets.
« Je me sens très bien physiquement, à 100%. Je suis sans doute dans la meilleure forme de toute ma vie », a-t-il ainsi déclaré lors du Media Day. « Ça fait longtemps que je n’ai plus joué. Mais j’ai beaucoup travaillé dans ce processus de rééducation. Je suis très excité à l’idée de revenir sur les terrains et de rappeler à tout le monde de quoi je suis capable ».
Alors qu’il aurait pu être bon pour le service en fin de saison dernière après son trade, il a décidé en accord avec le staff des Mavs de poursuivre sa rééducation afin d’être à 100% au premier jour de la saison suivante. Nous y sommes aujourd’hui. Physiquement, Kristaps Porzingis a même gagné en muscles et en kilos. Reste maintenant à retrouver son meilleur niveau, effacer une certaine rouille et enchaîner les performances. Une saison sans blessure grave serait déjà une réussite pour les Mavs dans leur opération séduction en vue de la free agency 2020.
MOYENNE D’AGE : 26.1 ans
MASSE SALARIALE : 123 millions (22e sur 30)
SI TOUT VA BIEN
Sélectionné pour le All-Star Game, Luka Doncic confirme sur sa saison sophomore en explosant à nouveau tous les compteurs et les records de précocité. À ses côtés, Kristaps Porzingis reste à l’abri des blessures et monte en régime au fil des mois pour retrouver ses 20 points de moyenne. Plusieurs lieutenants sortent du lot, comme Seth Curry et Tim Hardaway Jr, et la dynamique collective mise en place, Dallas se bat pour une place en playoffs dès cette saison. Et à partir de là, tout semble possible avec ce « one-two punch » nouvelle génération qui fait peur à tout le monde.
SI TOUT VA MAL
Le retour en forme de Kristaps Porzingis est plus long que prévu. L’intérieur des Mavs peine à retrouver son meilleur niveau, laissant à nouveau Luka Doncic diriger le bateau tout seul. Mais à l’Ouest, la concurrence est sans état d’âme et la profondeur de banc de Dallas est trop faible pour rivaliser avec les meilleures équipes.
La saison se termine en eau de boudin, encore au delà de la 10e place dans cette conférence Ouest très dense. Les Texans se doivent rapidement de revoir leur copie car il y a trop de joueurs moyens, et il manque une troisième option fiable en attaque pour soulager Luka Doncic, qui ne peut pas être à la direction du jeu et à la finition.