Le soutien de LeBron James s’est transformé en annonce. En effet, l’ailier des Lakers soutenait le « Fair Pay to Play », cette loi qui autorisait une compensation financière aux athlètes si « leur nom, leur image ou leur représentation » étaient utilisés par la NCAA et d’autres organisations universitaires. Après l’accord du Sénat de Californie et celle l’Assemblée de l’État de Californie, il ne manquait que la signature du gouverneur de l’Etat.
C’est dans le cadre de son émission, « The Uninterrupted », que l’annonce a été officialisée : « C’est la raison principale pour laquelle on a monté cette plate-forme, pour avoir des moments comme celui-ci », se réjouit le King. Ce moment, c’est la signature du gouverneur de Californie, Gavin Newsom.
La loi doit entrer en vigueur en janvier 2023. Elle ne permettra pas aux universités de payer les joueurs, comme de simples employés, en revanche, elles ne peuvent plus – comme c’est le cas actuellement – empêcher un étudiant de faire de l’argent avec son nom ou son image. De plus, les athlètes universitaires pourront engager un agent afin de les représenter.
Bien sûr, ce changement considérable ne plaît pas du tout à la NCAA. Son président et le conseil d’administration avaient ainsi envoyé des lettres aux législateurs californiens pour leur demander de retoquer cette proposition de loi. Mark Emmert n’avait pas hésité à qualifier cette manœuvre de « menace existentielle » pour le modèle sportif universitaire.
Un mouvement national ou le conflit ?
Si la Californie ne mettra en place ce bouleversement que dans un peu plus de trois ans, c’est dans l’espoir de créer un mouvement national. Que la NCAA flanche et adopte les mêmes règles. La sénatrice Nancy Skinner le pense, et s’appuie sur plusieurs contacts noués avec des législateurs d’autres États pour étayer cette thèse. La Floride devrait ainsi être le prochain Etat à proposer une loi du genre, peut-être même dès cette semaine.
Sauf que même si la NCAA a annoncé vouloir évoluer et se moderniser dans ce domaine, elle ne semble pas prête à franchir ce pas. Elle a donc sorti la machine à baffes et si la situation n’est pas harmonisée dans tout le pays d’ici 2023, elle exclura les équipes californiennes de ses compétitions. On se dirigera donc vers un bras de fer judiciaire, une bataille constitutionnelle, et c’est un juge qui tranchera.
Les 40 prochains mois seront donc très importants et sûrement jalonnés d’épisodes et de rebondissements.