Vincent Collet accorde plus de valeur à la victoire face à l’Espagne en 2014 qu’à celle face aux Etats-Unis

La victoire face aux Etats-Unis en quart de finale de cette Coupe du monde 2019 restera comme l’une des plus belles de l’histoire du basket français. Par sa symbolique, surtout, car Vincent Collet lui préfère un autre succès.

« C’était pas l’équipe E mais pour moi, j’y accorde moins de valeur que la victoire contre l’Espagne en 2014 », explique-t-il ainsi sur le plateau de RMC Sport. « Du point de vue de technicien basket, je pense que la performance basket était plus forte en 2014. »

Le sélectionneur des Bleus explique ainsi que la troupe de Gregg Popovich avait des défauts évidents.

« La symbolique est beaucoup plus grande cette année, parce que ça reste Team USA, en plus très bien coaché, c’est sûr. Il (Gregg Popovich) a fait le maximum, mais sans intérieur. C’est pas un hasard… Rudy (Gobert) était dans un très grand jour mais c’était l’équipe qui était la plus faible à l’intérieur, surtout quand (Myles) Turner faisait n’importe quoi en début de match, qu’il commet deux fautes puis une troisième très rapide. Après, il a joué « small ball » tout le temps. Il a joué avec (Harrison) Barnes, Jaylen Brown et celui de Milwaukee (Khris Middleton) en permanence, en « small ball ». Et là où on les a beaucoup gênés, c’est que nous, on s’est mis à « switcher » sur tout, en match up, même avec Rudy (Gobert), qui a cette capacité-là. La match up, et c’était improbable, se retournait presque à notre avantage ».

– Match up : stratégie défensive qui mélange des éléments de la défense de zone et de la défense en un-contre-un, le porteur du ballon étant serré de près, et les changements défensifs permanents. Elle permet ainsi de contrôler le jeu en un-contre-un et de mieux défendre sur les tirs extérieurs, mais demande des intérieurs mobiles et peut être friable face aux systèmes avec plusieurs écrans, et des changements qui offrent un avantage de taille poste bas.