Il y a du beau monde pour assister à cette finale entre l’Espagne et l’Argentine. Chris Bosh, Kobe Bryant, Manu Ginobili, Tony Parker, Derrick Rose et Oscar Schmidt sont ainsi au premier rang pour admirer le spectacle.
Les deux équipes se ressemblent et se connaissent, 15 des 24 joueurs évoluant dans le championnat ACB ! Mais c’est la Roja qui démarre à fond, avec un 7-0 qui devient un 14-2. Heureusement, Nicolas Brussino est là pour l’Albiceleste et ses shoots extérieurs font du bien. L’Argentine recolle grâce à un 11-0 mais Rudy Fernandez et les Espagnols sont sur toutes les lignes de passes, et ils repassent un 9-1 pour finir à +9 (23-14) après dix minutes.
Facundo Campazzo et Luis Scola muselés
La stratégie défensive de l’Espagne perturbe totalement l’agressivité argentine, avec Marc Gasol et les autres intérieurs qui dressent un mur devant Luis Scola sous le cercle, et des extérieurs qui changent sur tous les écrans pour ne jamais offrir aucun espace ni aucun rythme à Facundo Campazzo sur les ailes.
Ses deux leaders muselés, l’Argentine n’arrive pas à tenir le rythme espagnol, qui déroule ses principes et ses certitudes. Dans ce schéma, où ils ne sont pas les agresseurs, les joueurs de Sergio Hernandez affichent leurs faiblesses, et notamment un déficit de taille qui permet à l’Espagne de faire une moisson au rebond, en particulier offensif…
Nicolas Laprovittola surnage un peu et l’Albiceleste n’est pas totalement larguée à la mi-temps (43-31), grâce aussi à la maladresse espagnole sous le cercle, mais elle est tout de même largement dominée.
L’Espagne maîtrise les tentatives de retours adverses
Le mur espagnol est toujours dressé dans la raquette au retour des vestiaires, et la défense argentine commence à craquer. L’écart enfle inexorablement, atteignant +19 (66-47) à la fin du troisième quart-temps. Mais les Argentins ont un coeur énorme, alors Gabriel Deck et ses compagnons haussent le ton, font du pressing tout terrain et tentent de faire dérailler cette équipe d’Espagne qui ronronne avec une telle avance.
Et ça fonctionne, l’Albiceleste n’étant pas loin de repasser sous les dix points d’écart.
Sauf que cette suragressivité défensive a un coût, notamment en termes de faute, et l’Espagne est trop expérimentée pour ne pas s’en servir. Ricky Rubio et Sergio Llull alternent les paniers précieux, alors que Marc Gasol joue toujours à merveille son rôle de sentinelle, et l’Espagne contrôle jusqu’au bout les tentatives de retour adverses.
Victoire finale et logique (95-75) de l’Espagne, qui décroche son deuxième titre de champion du monde après celui de 2006, alors que Ricky Rubio, meilleur marqueur du match, est élu MVP de la compétition.
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