Continuer à progresser offensivement, c’est le but de ce dernier tournoi de préparation disputé sur place, en Chine. Aligné dans le cinq majeur en lieu et place d’Evan Fournier, en délicatesse avec une cheville, Nando De Colo (19 pts) montre la voie à ses coéquipiers en attaque. En feu depuis le tournoi de Lyon, le futur joueur du Fenerbahce étale toute sa science, bien aidé par un Rudy Gobert auteur d’un joli tir à 4 mètres puis d’un dunk rageur. Les Néo-Zélandais tentent d’agresser la défense française, mais Gobert et M’baye veillent au grain. Le contre du poste 4 français sur Abercrombie est probablement l’action du match et les Bleus se détachent (16-11).
Vincent Collet donne des minutes à tout son groupe, lui qui hésite encore sur la composition définitive de son effectif. Et malheureusement, l’apport du banc français n’est pas à la hauteur. La défense tout terrain des “Tall Blacks” est agressive et gène les Français qui s’affolent un peu. La confiance change de camp et le 8-0 pour la Nouvelle Zélande agace le staff des Bleus. Après 10 minutes, les deux équipes sont au coude à coude (19-19).
Nando De Colo esseulé
Vincent Poirier et Mathias Lessort font la paire à l’intérieur mais les deux joueurs se marchent dessus en attaque alors que défensivement, ils peine à stopper leurs adversaires. La France n’y arrive plus face au jeu atypique néo-zélandais avec des tirs à 3-points compliqués mais qui font mouche (8 à la pause !).
C’est quand même inquiétant à quelques jours du Mondial de voir les Bleus souffrir quand les tauliers ne sont pas là. En face, Tohi Smith-Milner et sa bande ne se posent pas de question en attaque. Dès qu’ils sont ouverts, ils shootent et malheureusement pour la France, tout rentre, ou presque. C’est le feu dans la maison bleue et même si Nando De Colo est au four et au moulin, la Nouvelle-Zélande fait la course en tête (42-34). Heureusement, les coéquipiers de Nicolas Batum tentent de relever la tête et infligent un 8-1 dans les dernières minutes de cette première mi-temps. À la pause, les Bleus n’ont plus qu’un petit point de retard (43-42).
Quel réveil !
Comme lors du tournoi de Lyon, la France a souffert en première mi-temps, et une nouvelle fois, les mots de Vincent Collet à la pause font mouche. Les Français n’affichent plus du tout le même visage.
Étouffés, les frères Webster forcent en attaque et cela donne des solutions de contre-attaque aux Français. L’alternance poste haut-poste bas est bonne et Gobert est enfin trouvé par ses coéquipiers près du cercle. À l’inverse de la première mi-temps, les entrées de Paul Lacombe et Elie Okobo sont bonnes. Face à la défense de zone adverse, la balle circule très bien et les tirs sont pris dans un bon timing. Ce troisième quart temps, remporté 30-13, est quasi parfait, et on note qu’il y a du caractère et de la solidarité pour trouver des solutions (74-56).
Le plus dur est fait dans cette partie. En panne d’adresse, la Nouvelle-Zélande ne reviendra pas dans ce match, même si les coéquipiers de Isaac Fotu ne lâchent rien. Poirier et Lessort reforment la doublette à l’intérieur mais cette fois-ci avec un peu plus de réussite. Petit à petit, ils arrivent à se trouver dans des relations intérieur/intérieur et la défense adverse n’a aucune solution. Avec un bon Frank Ntilikina en fin de match, les Bleus remportent tranquillement la rencontre (95-81) mais ils devront faire mieux demain face à l’Italie.
Photo : Bellenger/IS/FFBB