Même si Rudy Gobert est le meilleur joueur français, c’est Nicolas Batum qui apparaît comme le leader des Bleus par son expérience et son vécu en sélection. À l’instar d’un Boris Diaw en son temps, l’arrière/ailier des Hornets est là pour faciliter le jeu de ses coéquipiers et faire en sorte que la machine tourne bien. Même à un nouveau poste comme celui d’ailier fort où sa vision du jeu peut faire la différence.
Interrogé par la FIBA, il prévient tout de même que la bonne tenue de sa sélection tient d’abord à sa défense.
« Nous devons retrouver notre efficacité défensive, quelque chose qui nous a manqué au cours des deux dernières compétitions. Durant nos meilleures années, c’est là que nous allions puiser notre force. C’est principalement grâce à elle que nous avons gagné des médailles et un titre (EuroBasket 2013). Le coach (Vincent) Collet en parle souvent, et il a raison. »
L’avantage, c’est que les Bleus peuvent compter sur le meilleur défenseur de la NBA ! « Nous avons beaucoup travaillé cet aspect de notre jeu depuis le début de la préparation, tout le monde est très impliqué » poursuit-il. « Ce qui est bien aussi, et c’est un énorme avantage, c’est que Rudy Gobert est de retour avec nous. Il était là en 2014 et sa présence sous les paniers est une excellente chose pour nous. En 2014, nous étions parvenus à être solides défensivement et c’est la raison principale pour laquelle nous sommes allés aussi loin dans le tournoi. »
« Je ne connaissais pas grand chose de la Jordanie »
Sur sa valeur, et ce qu’elle montre en match amical, la France devrait passer le premier tour, mais il faudra se méfier du match piège, comme avait pu être le Liban en 2006 ou la Nouvelle-Zélande en 2010.
« Je ne connaissais pas grand-chose de la Jordanie, alors j’ai commencé à regarder quelques matchs et à étudier son jeu. Elle joue bien, vite, et elle aime tirer. Elle a le potentiel pour gêner ses adversaires et leur compliquer la vie » estime Nicolas Batum à propos de l’adversaire le plus faible du groupe. « Les Jordaniens jouent avec beaucoup de passion. Même la République dominicaine, en dépit des absences de (Al) Horford et (Karl-Anthony) Towns, a réussi à se qualifier durant les éliminatoires Zone Amériques. L’Allemagne nous a battus en 2017, alors nous aimerions bien prendre notre revanche au premier tour. »
L’occasion aussi d’évoquer le basket africain en gros progrès : « Les équipes qui se sont qualifiées pour la compétition de cette année ont beaucoup de talent, ce serait génial d’en avoir une ou deux d’entre elles qui participent à la phase à élimination directe. Ce serait merveilleux pour le basket africain. Le Sénégal se trouve dans un groupe très difficile, mais les équipes africaines peuvent réaliser de grandes choses et avancer au tour suivant. Le développement, la progression du basket en Afrique se déroulent très bien. De belles performances des sélections nationales africaines cet été seraient la confirmation de cette tendance.«