« Lâche la balle ! Ou bien envoie un floater très haut. » Voilà le conseil, un brin chambreur, que Rudy Gobert adresse à son coéquipier du Jazz, Donovan Mitchell, en cas de rencontre prochaine dans la peinture.
Un conseil qui ferait sens si la France rencontrait les États-Unis lors de la prochaine Coupe du monde. Si la présence de Mitchell, sur la liste des pré-sélectionnés de Gregg Popovich, demande à être confirmée, celle de l’autre homme fort d’Utah ne fait aucun doute.
Gobert, à l’instar de Giannis Antetokounmpo ou Nikola Jokic, comptera parmi les gros noms NBA de cette compétition. Une compétition marquée par une impressionnante vague de désertion dans la sélection américaine, qui gagne aujourd’hui l’équipe canadienne. « Il faut respecter le choix de chacun, de venir ou non », réagit le double défenseur de l’année.
Ce dernier, éligible à une « supermax extension » l’été prochain, a bien conscience que certains de ses homologues voient « le basket comme un business » et que participer à pareille compétition « peut être de trop avant la saison ».
Lui aussi avait fait l’impasse en 2017
Mais lui voit les choses différemment. « J’y vais pour représenter mon pays et vivre autre chose que ce que tu vis en NBA. Mais chacun est différent, donc il faut respecter les choix de tout le monde. » Y compris… les siens pris par le passé. En 2017, il avait par exemple fait l’impasse sur l’Euro pour « travailler sur mon physique » cet été-là, après la signature de son contrat monstre.
« Je suis très fier de mes origines, poursuit aujourd’hui le pivot. Je ne dirais pas que ce que je vis durant ce genre de matches vaut plus que l’argent, parce que tu as besoin d’argent évidemment. Mais ces souvenirs, ce que vous pouvez construire et cette fierté sont vraiment plus importants que ça. Même si on sait tous qu’il y a toujours un risque de se blesser, je ne pense pas que je vais le regretter. »
Surtout si la médaille d’or visée est décrochée par les tricolores. « On sait qu’il y a beaucoup de bonnes équipes mais on pense avoir nos chances », termine-t-il.