Quand on évoque les meilleurs joueurs des années 1980, Larry Bird et Magic Johnson sont les noms qui viennent le plus souvent à la bouche. Des choix naturels et qui confirment, en sous-titre, la domination écrasante des Celtics et des Lakers sur la décennie.
On a alors tendance à oublier certains coéquipiers de ces deux monstres, comme James Worthy à Los Angeles ou Kevin McHale à Boston. La preuve avec la dernière déclaration de Charles Barkley sur l’ancien celte. « C’est un des meilleurs joueurs de tous les temps », déclare le MVP 1993 à USA Today. « C’est le meilleur joueur que j’ai affronté, et le plus dur à défendre. »
L’intérieur des Celtics était un cauchemar pour ses adversaires. Avec ses larges épaules, il avait le répondant nécessaire pour bousculer un jeune Barkley, un beau bébé pourtant. Non content d’être très compliqué à freiner physiquement, il possédait une panoplie inépuisable de feintes, doublées de bras immenses.
Techniquement, dos au cercle, c’est une des références de l’époque avec Kareem Abdul-Jabbar ou Hakeem Olajuwon. Assez pour compiler 22.7 points de moyenne à 57 % de réussite une fois installé dans le cinq majeur des grands Celtics, entre 1986 et 1990.
Si naturellement, Barkely a glissé aussi que Michael Jordan était le meilleur joueur de tous les temps pour éviter toute polémique inutile, il a rendu un hommage à ses grands adversaires, mais aussi coéquipiers de la « Dream Team » de 1992.
« J’ai adoré jouer contre des joueurs comme Larry Bird et Karl Malone car ils étaient de grands joueurs. Quand on est à ce niveau, on est meilleur que 99 % des gens dans le monde, et il y a donc peu de joueurs qu’on peut regarder et pour lequels on peut dire qu’ils sont aussi bons que nous. En conséquence, quand on les rencontre, c’est un grand moment. C’est spécial. »