Si le monde du football européen – notamment le PSG – disserte depuis quelques années sur la logique de « l’institution », en NBA, c’est la « culture » qui domine et qui est recherchée.
Chaque président, GM ou joueur qui débarque dans une franchise évoque cette « culture », si possible « de la gagne ». Si un personnage est bien placé pour en parler, c’est Sean Marks avec son remarquable travail à Brooklyn depuis 2016 et son passé chez les Spurs.
« Tout le monde parle de culture », constate le GM des Nets sur Sports Ilustrated. « Je pense, pour être honnête, que ce terme est utilisé avec trop de liberté et de légèreté dernièrement. On dit facilement qu’on va changer la culture, faire ceci, faire cela. Mais c’est tellement faux : la culture évolue tout le temps. Celle des Spurs est bien documentée. C’est une culture familiale qui prône des valeurs. Ça a résonné en moi. »
Pour Marks, la culture n’est surtout pas les grands mots et les grandes idées, mais une simple gestion du quotidien.
« Je me souviens constamment de la manière très ouverte avec laquelle Gregg Popovich voyait les choses. On peut toujours délibérer sur une idée, un free agent, un joueur à drafter, ou s’il faut s’entraîner ou non tel ou tel jour. Lui se concentrait sur les choses – je n’ai pas d’autres mots – bêtes. Il simplifiait tout : voilà comment on va faire ; comment va Tim Duncan ? ; comment se sent Manu Ginobili ? »
Tels sont les principes des Nets désormais. « Il y a beaucoup de ça dans ce qu’on essaie de faire, ne pas se perdre dans le superflu. Si on reste authentique sur nos fondements et avec les choses qui comptent vraiment, on ne se laissera pas perturber par les petites choses qui peuvent faire dérailler un projet assez rapidement. »