Au pays du soleil levant, le basket a été popularisé par un manga appelé « Slam Dunk », il y a environ 25 ans. Même si le dessin animé, qui suivait les exploits d’une équipe lycéenne, s’est arrêtée en 1996 et que Rui Hachimura est né deux ans plus tard, le pensionnaire de Gonzaga a dévoré tous les épisodes étant petit et c’est de là qu’est née sa passion pour le basket.
Plus de 20 ans après, c’est lui qui pourrait bien inspirer et faire naître des vocations auprès de la jeunesse japonaise.
Premier japonais à être drafté
Il faut dire que son histoire a tout d’une « success story » qui pourrait faire l’objet d’une série à elle seule, alors qu’il s’apprête à être le premier natif du Japon de l’histoire à être drafté en NBA, qui plus est au premier tour !
Né à Toyama d’une mère japonaise et d’un père béninois, Rui Hachimura n’a fait ses premiers pas dans le basket qu’à l’âge de 13 ans. Dès son premier entraînement, son coach de l’époque, Joji Sakamoto, lui a pourtant fait cette promesse. « Il m’a pointé du doigt et a dit : tu vas aller en NBA », s’est-il remémoré au point presse d’hier où il a été très sollicité. « À cette époque, j’étais un peu bête, mais je l’ai cru. Il était très sérieux en fait. Je l’ai cru et aujourd’hui j’y suis vraiment. C’est fou ».
Après trois belles années à Gonzaga qui lui ont valu d’être nommé joueur de l’année de la West Coast Conference, Rui Hachimura s’apprête à faire le grand saut dans la plus grande ligue du monde. Nul doute qu’il sera très suivi au Japon et que son évolution pourrait booster la cote du basket dans son pays natal en vue des JO 2020 de Tokyo.
« C’est énorme pour le pays, parce qu’on n’a jamais vraiment eu un joueur comme moi au Japon, qui joue en NBA. Ça va être un rêve devenu réalité. Ça signifie beaucoup pour moi, ma famille, le basket japonais, tout le pays ».
Un rôle important à jouer pour la jeunesse
Rui Hachimura veut aussi être l’ambassadeur de tous les Japonais issus de deux cultures, comme lui, et qui sont parfois pointés du doigt, sujets à discrimination. On les appelle les « Hafus », Rui Hachimura a pour sa part utilisé le terme « blackanese » et espère également être un modèle pour eux.
« Il y a beaucoup de jeunes qui, comme moi, sont à moitié noirs et à moitié japonais d’origine. Ils font aussi du sport et il se trouve qu’ils sont plutôt bons. Donc ce sera aussi super pour eux de me voir ».
Attendu dans la « Green Room » avec 19 autres joueurs, le poste 3-4 ne s’est pas beaucoup montré durant les sessions de workouts. Il pourrait être sélectionné par les Hornets avec le 12e choix, Kemba Walker ayant récemment déclaré qu’il aimait beaucoup son profil. Mais Rui Hachimura pourrait aussi être récupéré avant ou après, comme selon notre Mock Draft qui le positionne à la 15e place et l’enverrait à Boston… Le dénouement est imminent !