C’est peut-être le tournant du dernier quart-temps et du match, avec la blessure de Kevin Durant. Les Raptors mènent 103-97 après un show de Kawhi Leonard. L’ailier All-Star vient de coller 10 points de suite avec deux tirs primés et la salle est bouillante.
Les Warriors sont dans les cordes, tuméfiés et Steve Kerr n’a pas demandé encore de temps-mort pour stopper les vagues de coups. Finalement, c’est Nick Nurse qui arrête le jeu ! Pourquoi ?
« On a décidé qu’il fallait donner du repos aux joueurs. On pensait pouvoir utiliser ce surplus d’énergie », a réagi le coach. « Il voulait nous offrir un peu de repos », confirme Kawhi Leonard. « Si on avait gagné le match, on n’en parlerait pas. »
Golden State termine sur un 9-2
Une seconde explication peut permettre d’y voir un peu plus clair. Au moment du temps-mort de Toronto, il reste 3:05 à jouer. Depuis la saison passée, les équipes n’ont plus que deux temps-morts pour les trois dernières minutes d’une rencontre. Nick Nurse en avait encore quatre après le dernier panier du run de Kawhi Leonard. Le coach des Raptors aurait donc perdu deux temps-morts. Sans doute ne voulait-il pas en gaspiller alors que la fin de match s’annonçait corsée.
Sauf que cette coupure a cassé le rythme des Raptors. Ils ont manqué cinq de leur six derniers shoots et perdu un ballon important. Ce ballon finira d’ailleurs dans les mains de Stephen Curry à 3-pts, qui égaliser. Steve Kerr et sa bande ont parfaitement profité de ce temps-mort pour souffler et trouver des solutions offensives avec Stephen Curry donc, mais également Klay Thompson.
Les « Splash Brothers » subliment les trois belles actions collectives de fin de rencontre des Warriors avec trois shoots primés.
« Je pense que de nos jours, avoir six points d’avance à trois minutes de la fin, ça ne veut plus dire grand-chose », affirme Nick Nurse. « Il faut continuer de jouer, de mettre des shoots et de défendre. On a eu simplement besoin de quelques actions de plus. »
Difficile de dire si ce temps-mort a totalement plombé les Raptors, ou s’il était une erreur, et comme Kawhi Leonard le souligne, c’est toujours plus facile à souligner quand on connaît la fin de l’histoire. Mais il faut constater qu’il n’était peut-être pas nécessaire puisque Toronto était dans une bonne dynamique et surtout il a ouvert la porte à Stephen Curry et Klay Thompson pour gâcher la fête. Et avec ces deux-là, on le sait, une simple fenêtre suffit…