Pour sauver sa peau, Golden State mise sur la concentration et la passion

À l’entraînement hier, Klay Thompson l’avouait aisément : « Je n’allais pas bien après le Game 4. » Et il ne parlait pas de sa cuisse.

« C’était un peu douloureux peut-être oui, mais c’était plutôt mentalement et émotionnellement que ça n’allait pas. Ça craint de perdre à ce moment-là, n’importe quelle défaite en finale fait mal, il faut la digérer. »

Celle-ci fait un peu plus mal que les autres, puisqu’elle met les Warriors au bord du gouffre. S’ils sont aujourd’hui bien décidés à entretenir l’espoir en allant gagner à Toronto, ce n’était pas la même histoire il y a 72 heures à l’Oracle Arena après le buzzer final du Game 4.

« L’atmosphère était lourde dans le vestiaire » confie Stephen Curry. « Personne n’aime ce sentiment, surtout en finale, et c’est un peu le reflet de ce qu’on doit faire, de ce qu’on doit corriger pour rester en vie. »

Il a fallu digérer cette défaite, retrouver de l’énergie, et préparer cette cinquième manche qui déjà décisive. « Je ne dirais pas qu’on est à plat. On a surtout hâte d’être à (ce soir) pour jouer notre meilleur basket » intime le double MVP, quand Steve Kerr assure lui que « l’ambiance dans le groupe est bonne ».

« Je pense qu’on a confiance dans le fait qu’on est capable de le faire » souligne le meneur. « La meilleure chose à faire pour nous c’est de bloquer le bruit qui nous entoure, bien s’entraîner tant qu’on était à la maison, se concentrer sur les détails qu’on doit corriger et revenir avec le bon état d’esprit, de l’énergie, et les efforts nécessaires quand on joue dos au mur. Encore une fois, on sait qu’on peut le faire. Il faut juste le prouver. »

« 48 minutes à jouer chaque possession comme si c’était la dernière »

Comme Andre Iguodala le décrit, « les Raptors n’ont jamais été en finale avant, donc ils ont un niveau d’excitation que tu ne peux pas égaler. Quand tu y arrives plus d’une fois, c’est de plus en plus compliqué ». Les Warriors doivent donc trouver l’énergie nécessaire pour reprendre le dessus dans l’envie. « C’est à qui joue le plus dur, qui récupère les ballons qui traînent, qui défend mieux et fait ce qu’il faut pour gagner » décrypte Draymond Green.

« La clé de ce match ? Je pense qu’il y en a deux : la concentration et la passion » juge Klay Thompson. « Le talent, le fait de mettre le ballon dans le panier, ça suivra si tu joues avec plus de passion que l’adversaire et avec une grande concentration. C’est dans ces conditions que vous pouvez nous voir produire le meilleur basket du monde. Ça commence avec les leaders, y compris moi. On viendra dans cette salle avec le bon état d’esprit. »

Le shooteur assure se rapprocher des 100% physiquement, Golden State a toutes les armes pour l’emporter. Mais le langage corporel affiché dans le Game 4 doit changer et l’ombre de KD ne doit pas perturber l’approche des doubles champions en titre.

« Il ne faut pas jouer les héros, mais relever la tête, se remobiliser, ne pas paniquer, il faut rester concentré, dans l’instant présent » liste Shaun Livingston. « L’urgence est réelle : il y a 48 minutes à jouer chaque possession comme si c’était la dernière. »