Vince Carter ne veut pas de bague ni de dernière danse

Interrogé par Cheryl Miller et Eddie Johnson, Vince Carter est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à prolonger sa carrière jusqu’en 2020, ce qui fera de lui le joueur ayant eu la plus longue carrière de l’histoire en NBA.

L’amour du jeu avant tout

Mais ce n’est pas ce record qui motive celui que l’on surnommait « Half-man half-amazing », ou la quête d’un titre de champion comme peuvent le faire les grands joueurs en fin de carrière. Ce qui l’invite à continuer, à plus de 40 ans ? L’amour du jeu.

« Le plus dur, c’est que j’aime tellement ce jeu », confie l’arrière huit fois All-Star. « J’ai joué en NBA pendant 21 ans, j’ai 42 ans. Ça représente plus ou moins toute ma vie d’adulte, donc ce n’est pas si facile pour moi de dire que c’est fini, et de partir. J’ai accompli beaucoup de choses, j’ai aimé jouer. Et c’est pour ça que je joue, parce que j’aime ça. Je ne suis pas en quête d’une bague, ce n’est pas une question d’argent, même s’il y en a beaucoup de nos jours. C’est juste pour l’amour du jeu ».

La où le rythme effréné d’une saison NBA en a dissuadé plus d’un, surtout lorsque la fin de carrière se rapproche, Vince Carter assure aimer toujours autant le quotidien de sa vie de basketteur pro. Un vrai état d’esprit de rookie… dans un corps de quadra.

« Si j’avais arrêté il y a deux ou trois ans, j’aurais été terriblement malheureux aujourd’hui, et je l’aurais regretté. Juste parce que j’ai toujours cette passion en moi et j’aime toujours tout ce qui concerne la vie de basketteur », poursuit-il. « Les hauts, les bas, les voyages, les back-to-backs, les semaines à quatre matchs en cinq jours… J’aime tout ça, c’est toujours en moi. Je m’entraîne et je me prépare à jouer. Je sais que je me rapproche de la fin. Quand je vais à la salle par exemple, c’est parfois difficile ! Mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas le faire. Quand je dirais, « je ne veux plus faire ci ou ça », je m’arrêterais à ce moment-là. Je ne manquerai jamais de respect au jeu, il a été trop bon avec moi ».

« Tu ne me verras jamais dire : je veux ma fête pour mon dernier match »

Contrairement à ses anciens petits copains comme Dwyane Wade, célébré chaque soir dans chaque ville où il se présentait pour la dernière fois ou Kobe Bryant, qui a fait son jubilé pendant toute une saison au détriment des ambitions sportives des Lakers, la perspective de finir sa carrière avec une grande tournée d’adieu ne l’enchante pas vraiment. Avec humilité, et malgré la pression de son entourage, il s’apprête à partir « par la petite porte ».

« Je n’aime pas ça », a-t-il ajouté. « Je veux dire, c’est super et je vais le dire pour la première fois haut et fort : je serais reconnaissant si ça arrivait, mais je ne le fais pas pour ça. Quand ce sera terminé, je me retirerai, je déposerai mon maillot et je partirai par la petite porte. Et ça me va très bien. Ma famille, mes amis me disent : « Tu le mérites, après tout ce que tu as fait, tu as joué 22 ans, laisse-les faire (un gros truc) », et je comprends. Je peux accepter. Mais tu ne me verras jamais dire : « Je veux ma fête pour mon dernier match », comme Kobe ou Wade l’ont fêté et ils le méritaient. Si ça arrive, ça arrivera. Mais moi, je vais me battre contre ça. Je suis comme ça, tout simplement ».

Plutôt un « Last dunk » qu’une « Last dance » pour Vince Carter donc… Ne reste plus qu’à savoir dans quelle franchise Vinsanity terminera sa belle carrière.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.