Mike Budenholzer ne regrette pas d’avoir économisé Giannis Antetokounmpo jusqu’au bout

Bras droit de Gregg Popovich pendant 17 ans à San Antonio, Mike Budenholzer est comme le gourou des Spurs très attaché à la gestion physique de ses stars. Et alors que Nick Nurse a parfois flirté avec la limite par rapport à Kawhi Leonard, le coach des Bucks n’a de son côté jamais tiré sur le corde avec Giannis Antetokounmpo.

Avec 514 minutes disputées depuis le début des playoffs, le « Greek Freak » n’est ainsi qu’à la 14e place du classement au niveau du temps de jeu, derrière Gary Harris (517 minutes) et très loin des 696 de Kawhi Leonard.

Certes, l’ailier des Raptors a disputé trois matchs de plus (18 contre 15) mais ses 38.7 minutes de moyenne par match sont loin des 34.3 de son adversaire, qui n’est ainsi que le 31e temps de jeu de ces playoffs. C’est lié au fait que Milwaukee avait plutôt tranquillement éliminé Detroit puis Boston, mais c’est aussi une volonté claire de Mike Budenholzer. Si on met de côté le Game 3 de la finale de conférence, disputée en double prolongation, le match d’hier était le premier où le « Greek Freak » a dépassé les 40 minutes sur le terrain (40 minutes et 32 secondes). En comparaison (et toujours en excluant ce Game 3), Kawhi Leonard l’a lui fait six fois.

Alors que l’attaque de Milwaukee patinait sévèrement en deuxième mi-temps, et que la saison de son équipe était en jeu, Mike Budenholzer regrette-t-il d’être resté fidèle à ses principes, en reposant deux fois sa star après la pause ?

« Si on ne gagne pas avec Giannis à 40 minutes, Toronto mérite la victoire »

« Non. C’est un sujet apparemment, il y a beaucoup de questions. Mais je ne crois pas que faire jouer Giannis 44 minutes soit la solution. Si on ne gagne pas avec Giannis à 40 minutes, ou 40 minutes et 30 secondes, alors Toronto mérite la victoire. Il doit faire des pauses. Je pense qu’il s’est reposé une minute dans le troisième quart-temps et peut-être deux minutes dans le quatrième. Bravo à Toronto. C’est un domaine dans lequel on doit progresser. Giannis était sur le terrain quand ça a marché pour nous, mais aussi quand ça n’a pas fonctionné ».

Giannis Antetokounmpo était en effet sur le terrain quand Toronto a commencé son 26-3 dans le troisième quart-temps, et son retour après une petite pause de 90 secondes n’a pas changé le momentum en faveur des Raptors.

D’ailleurs, le Grec répondait lui qu’il faisait confiance à son coach et à sa gestion, efficace toute la saison.

« Evidemment, je veux être sur le terrain. je veux jouer. J’aime jouer. Mais je fais confiance à mon coach. Je lui ai fait confiance toute l’année, sur la façon de m’utiliser dans le match, en me reposant puis en me remettant sur le terrain aux moments importants. C’est ce que je dois faire actuellement. Ce n’est pas le moment d’inventer et de lui dire de me relancer, surtout dans un match comme celui-ci. Il s’agit de confiance. Il ne faut pas perdre cette confiance, surtout dans un Game 6 comme celui-ci. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.