C’est un des moments marquants de cette ère contrastée chez les Celtics, à l’heure des premiers exploits de celui que l’on surnommait déjà « The Truth ». Ce comeback est unique car les C’s sont non seulement revenus d’un écart de 26 points, concédé en milieu de troisième quart-temps (39-65), mais ont ensuite remonté un déficit de 21 points dans le dernier acte, ce qu’aucune équipe n’avait encore réussi à faire jusque-là.
Le précédent record appartenait ainsi à Phoenix, qui avait battu Houston en prolongation après avoir compté 18 points de retard à 12 minutes de la fin, lors des playoffs 1994.
L’image qui est restée, c’est ce coup de gueule d’Antoine Walker à destination de Paul Pierce, l’implorant d’arrêter de se plaindre des coups de sifflet, et lui signalant que les Nets étaient bien en train de se marrer sur leur compte. Mené 74-53 à l’entrée du quatrième quart, Boston a alors pu compter sur un duo Pierce/Walker retrouvé.
Et poussés par un TD Garden révolté, les C’s ont haussé leur niveau d’intensité en défense pour faire déjouer les Nets du tandem Jason Kidd – Kenyon Martin.
Un comeback mais une élimination
L’écart était encore de +12 pour New Jersey à cinq minutes de la fin (74-86), mais Paul Pierce a inversé la tendance en plaçant un lay-up main gauche et en gardant son sang-froid aux lancers-francs (6/6). « The Truth » a alors donné l’avantage aux siens à 42 secondes de la fin dans une ambiance indescriptible avant d’assurer la victoire avec un dernier lancer (94-90).
Antoine Walker avait réussi son coup, car Paul Pierce avait répondu à ses remontrances en marquant l’histoire, avec ses 28 points, 5 rebonds et 4 passes décisives.
« Au début du quatrième quart-temps, nous voulions seulement nous battre et marquer le coup pour le prochain match, montrer que nous allions être une équipe sur qui il fallait compter. Je pense qu’on a réussi plus que ça », avait déclaré Paul Pierceaprès ce fameux 41-16 infligé aux Nets en quatrième quart-temps. « Si j’étais de l’autre côté, ça m’aurait fait mal. Je pense que c’est une chance pour nous de prendre le momentum, de prendre le contrôle de la série et ne plus regarder en arrière ».
Un retour monumental « pour rien » : New Jersey rafla les trois matchs suivants pour filer en finale NBA.