Les Raptors avaient pris une belle fessée lors du Game 3 à Philadelphie. Les Canadiens l’ont rendue cette nuit aux Sixers, en frappant plus fort encore. Évidemment, avec un Joel Embiid annoncé de nouveau diminué, les 76ers démarrent la rencontre avec une grosse épine dans la chaussure du pivot. 12 minutes durant, les visiteurs font pourtant jeu égal avec les locaux.
Rentré rapidement en jeu à la place de Tobias Harris, Mike Scott, chargé de couper Kawhi Leonard en défense, se montre à son avantage en attaque. Avec lui, c’est de nouveau Jimmy Butler qui assure l’essentiel au niveau de la marque. Ce dernier est l’un des rares Sixers à squatter la ligne des lancers-francs, y compris grâce à plusieurs coups de sifflet particulièrement généreux au moment d’envoyer derrière l’arc.
Kawhi Leonard en retrait, les shooteurs prennent le relais
Même s’ils n’ont pas encore pris les devants au score, les Raptors donnent le sentiment de dominer. Et cela alors que Kawhi Leonard, bien défendu, n’est pas particulièrement entreprenant pour aller au cercle. Ce soir, l’ailier décide de s’enfoncer, fixer et mieux distribuer vers ses coéquipiers. Qui ont la bonne idée de ne pas trahir sa confiance. C’est là toute la différence par rapport au début de la série. Avec ses cinq fléchettes lointaines, Danny Green fait par exemple très mal aux Sixers.
Marc Gasol, de nouveau aligné par séquence avec Serge Ibaka, n’est pas en reste. Décidé à ne pas sortir sur lui, Joel Embiid passe sa soirée à l’inviter à shooter. L’Espagnol, qui ne tournait qu’à 31% derrière l’arc depuis le début, sanctionne cette fois avec un 3/5. Pascal Siakam est lui beaucoup moins en verve niveau adresse, malgré des shoots très ouverts pour lui aussi, mais le « slasher » n’arrête pas d’agresser la défense adverse. Kyle Lowry en fait autant sur transition. Toronto s’offre ainsi 13 lancers de plus que Philly.
Touchés avant la pause, les Sixers coulent sans réagir
Face à des Sixers amorphes, les Canadiens prennent une dizaine de points d’avance au cœur du deuxième quart-temps mais terminent très fort cette première période. Grâce aux lancers, l’écart se creuse un peu plus avant que Kawhi Leonard, déjà en double-double, ne mette un point d’exclamation en dunkant avec autorité devant plusieurs Sixers. Sonnés au vestiaire (64-43), les visiteurs tentent de réagir en redémarrant bien dans le second acte.
Mais ce début de rébellion est de courte durée. J.J. Redick n’obtient pas de bons tirs et il ne pèse pas. Idem pour un Ben Simmons, étonnamment passif dans cette rencontre. Et Joel Embiid ? À côté de la plaque. Défensivement à la peine, le pivot est d’une maladresse inhabituelle dans ses transmissions de balle. Plusieurs de ses passes se terminent dans les tribunes… Pour ne pas arranger son cas, Kawhi Leonard ne se gêne pas pour lui dunker dessus. Et l’écart continue de grimper : jusqu’à plus 40. Voyant son équipe absente, Brett Brown s’avoue vaincu en vidant son banc à neuf minutes du terme…
Aux Sixers d’être dos au mur maintenant avant un Game 6, potentiellement éliminatoire, jeudi à Philly.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.