Collin Sexton va très bien depuis le All-Star Break, et ça se voit : en 14 matchs, il tourne à 20.7 points, à 48% aux tirs et 47% de loin ! Mieux, il vient d’enchaîner sept matchs de suite à 23 points ou plus, chose qu’aucun rookie n’avait réussi à faire depuis Tim Duncan en 1998. Et mieux encore, il a inscrit cinq points décisifs dans les deux dernières minutes, hier soir, pour aider les Cavs à arracher une belle victoire contre Milwaukee.
« C’est un vrai joueur, il a fait ça toute sa carrière », note le revenant Tristan Thompson, cité par Cleveland.com. « Il lit très bien le jeu dans le money time. » Depuis les vacances de février, dans les situations clutch (définies par la NBA comme étant les cinq dernières minutes des rencontres se jouant en moins de cinq points), il a marqué huit de ses neuf tentatives de loin.
Pas mal pour un joueur qu’on pointait du doigt pour son tir et ses difficultés en fin de match.
« Je savais, en arrivant en NBA, que mon plus gros problème était mon tir, alors j’ai bossé dessus au quotidien pour m’assurer qu’il soit fiable, à 3-points comme à mi-distance », dit-il. « Ça m’a beaucoup motivé de prouver aux gens qu’ils avaient tort. »
Voyant son travail à l’entraînement, ses coéquipiers l’ont aussi poussé à prendre sa chance derrière l’arc : « Ils me crient dessus quand je fais une feinte et que je tire après un dribble, alors je me suis dit que je devais commencer à tirer à 3-points. »
Un ratio exceptionnel à 3-points
Jusqu’au nouvel an, l’ancien d’Alabama tentait moins de deux fois sa chance à 3-points. Et puis il a augmenté le rythme pour passer à 4.1 tentatives, et même 5.6 tentatives depuis février. Avec 47% de réussite pour un tel volume, le ratio est exceptionnel, et pour donner un ordre d’idée, seuls deux joueurs dans l’histoire ont réussi à aligner ces chiffres sur une saison. Et ce sont deux anciens coéquipiers, J.R. Smith et Kyle Korver.
Le fait qu’il ne fasse pas beaucoup de passes – 2.9 par match – ne semble déranger personne à Cleveland, tant que sa confiance grandit. Les rookies en manquent souvent, Collin Sexton y est passé, mais il a franchi le cap. « L’échec est un des meilleurs outils pour progresser », estime son entraîneur Larry Drew. « Je crois vraiment que le fait d’avoir connu à la fois des money time sur le banc et sur le terrain l’a aidé. Tout n’est pas toujours positif, mais le plus important c’est d’apprendre. »