Derek Fisher n’est pas seulement le capitaine des Lakers. Le meneur vétéran du double champion en titre est aussi le président du syndicat des joueurs, la National Basketball Players Association (NBPA), plus généralement représentée par Billy Hunter son directeur exécutif.
Silencieux depuis plusieurs semaines et la menace d’un lock-out rendue publique, Monsieur 0.4 seconde s’est enfin exprimé sur les négociations et la future convention collective (CBA). Vilipendée par la NBA, qui l’accuse de faire perdre beaucoup trop d’argent aux franchises, la mouture actuelle expire le 30 juin prochain.
A cette date là, sans nouvel accord, la ligue devra décider ou non de fermer ses portes. Contrairement à Hunter, annonçant le lock out pour certain à 99%, Fisher se veut plus optimiste. Et surtout, défend la position des joueurs.
« Commencer le processus aussi tôt a été une bonne chose même s’il n’y a pas eu beaucoup d’avancées, rappelle Fisher sur NBA.com. Quand la saison sera terminée, il y a aura énormément de travail sur le table mais de fait, on aura déjà bien avancé. Attendre que les choses bougent vite pendant la saison n’est pas très réaliste, mais on bosse déjà dur et le lock out n’est pas inévitable. Notre position n’a jamais changé, on veut absolument éviter un arrêt de fonctionnement de la ligue. On ne veut pas de lock out, mais c’est aussi notre responsabilité d’œuvrer pour la défense des intérêts des joueurs, et ça c’est un principe auquel on doit tenir sans jamais baisser la garde. »
Alors qu’Adam Silver, bras droit de David Stern, assure que la NBA a clairement présenté aux joueurs les raisons évidentes pour lesquelles les salaires doivent absolument être revus à la baisse, Fisher ne mord pas à l’argument. Le président et ses comparses constatent que le chiffre d’affaires est en hausse, et que les ventes de billets augmentent également.
« On ne voit pas l’évidence de changer quelque chose qui fonctionne bien », assure le meneur des Lakers. « Le changement n’est pas nécessaire, malgré tout ce qu’on peut lire à droite à gauche. On est confiant de pouvoir trouver une issue aux discussions, les fans méritent que nous trouvions un accord rapidement. »
Silver joue aussi la carte de l’optimisme :
« En 60 ans, à une seule reprise seulement (lock out de 1998-1999) des matches de saison régulière ont été annulé. Donc il ne faut pas interpréter la situation actuelle comme la preuve qu’un lock out est inévitable. Il y a encore plein de temps. Mais à la limite, le temps n’est pas la clef. Ce qui fera la différence, c’est les mouvements de chaque partie. »
Joueurs et proprios, proprios et NBA, tous ont prévu de renouer le fil du dialogue à Los Angeles, lors du All Star Break. La suite donc au prochain épisode.