Le temps d’incubation du deuxième effet Kiss Heat est donc de 48 heures.
Sonnés par une défaite en prolongation face au Heat dimanche, fin d’une série de huit victoires de rang à domicile, les Blazers avaient encore l’haleine de l’amertume pour accueillir les Knicks. Ronny Turiaf sort son meilleur match de la saison, le Stoud’ passe la barre des 20 points pour la 22e fois consécutive, Felton distribue les caviars sans perdre la moindre balle (14 assists), Walker profite d’un temps de jeu en hausse pour briller : New-York avait bien trop d’armes pour des Blazers mentalement fébriles.
Hormis un sursaut dans le troisième quart-temps, Portland n’aura jamais montré la capacité à priver les Knicks de leur 12e succès à l’extérieur (100-86).
Le bilan « on the road » de la saison passée est déjà égalé pour Mike D’Antoni et sa bande.
« Sur le parquet, nous avons vraiment donné le sentiment que mentalement nous étions fatigués. On était en retard, trop lent », constate Nate McMillan. « Ce soir c’est notre défense qui mis de l’essence dans le moteur pour faire marcher l’attaque », se réjouit Felton, qui égale le record de franchise pour le nombre décisives distribuées sur un match sans balles perdues (14 pds, 0 bp !).
L’air de l’Oregon peut vivifier un Bulldog. Installé dans le cinq majeur par D’Antoni, privé de Gallinari, notre Ronny national, ex-pensionnaire de Gonzaga dans l’état voisin du Washington, a réalisé son meilleur match de la saison (de sa carrière peut-être…).
« Son énergie en attaque comme en défense a été phénoménale« , commente Stoudemire, moins efficace que le Français au Rose Garden , malgré ses 23 points.
En 38 minutes, le pivot des Bleus rend une copie estampillée All Star : 19 pts (8/9), 10 rbds, 3 interceptions, 3 assists, 2 contres.
« On ne s’attendait pas à ce que Turiaf sorte un tel match. Il faut saluer New-York pour ça, le mérite leur en revient« , reconnaît Marcus Camby (16 rbds).
Bien évidemment, qui dit Turiaf dit défense. Les Knicks ont sorti un D majeur face à des Blazers empêtrés dans une maladresse symbolisée par un LaMarcus Aldridge (8/18) dominé par Ronny.
« On n’a pas rentré nos shoots, c’était une soirée difficile », confirme l’intérieur d’une équipe bloquée à 34,5% de réussite.
Hormis un sursaut dans le troisième quart, Portland est resté derrière toute la rencontre. Mené de 12 points à la pause, de 9 à l’entame du dernier quart-temps.
« Quand notre défense sera à la hauteur de notre attaque on sera une très bonne équipe », s’enthousiasme Stoudemire.
« On s’en rapproche », assure D’Antoni.
C’est la deuxième fois en trois joutes que Gotham bat le record de maladresse de la saison de son opposant. Signe aussi de l’équilibre d’une équipe au collectif affirmée, 12 tirs à 3-points seulement ont été tentés, pour 5 réussis. Et l’absence de Gallinari n’explique pas tout.
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