Interview Kawhi Leonard : « La différence ? On ne joue pas les gros de l’Ouest quatre fois par an »

Avec Danny Green à côté de son vestiaire, et son ami de longue date Jeremy Castleberry qui grignote son dîner de l’autre, Kawhi Leonard a son entourage auprès de lui partout en déplacement.

Revêtu d’un sweatshirt de son nouveau sponsor, ainsi que de running de la même marque (mais un bas de survêtement de son ancien équipementier), le mystérieux et peu loquace ailier All-Star a répondu aux questions de BasketUSA.

« Je me devais de rester agressif »

Kawhi, vous avez manqué les deux derniers matchs, vous étiez un peu rouillé en début de match ?

« Oui, j’ai raté mes deux premiers tirs… »

Les cinq premiers en fait…

« [rires] Oui, mais c’est le genre de situations où l’on peut montrer quel type de joueur on est. Ça montre si tu as la volonté de rester agressif et combien tu crois en ton jeu. Le match était encore à notre portée et je me devais de rester agressif, pour moi et pour mes coéquipiers. Je savais que mes tirs allaient finir par tomber dedans. »

Quelle a été la clef pour trouver votre rythme en deuxième mi-temps, avec 25 points après la pause ?

« Je pense surtout que j’ai raté des tirs faciles en début de match, des tirs que je rentre normalement. J’ai simplement continué à être agressif et attaquer la peinture. Ça m’a permis de me rendre sur la ligne des lancers et j’ai pu trouver un rythme de cette manière. Par la suite, avec mes coéquipiers qui ont continué de me chercher, ça s’est mieux passé. Je savais que le match était encore très long. »

Vous évoluiez sans Kyle Lowry ni Jonas Valanciunas, est-ce que ça explique aussi votre début de match compliqué ?

« C’est sûr que sans Kyle et JV, les rotations sont plus courtes et tu reviens sur le terrain plus rapidement que d’habitude. Ça donne des courtes périodes de repos. Mais avec cette équipe, et nos objectifs, il faut que chaque joueur se tienne prêt à jouer. On doit jouer dur et maîtriser notre plan de jeu sur le bout des doigts. »

« C’est vous, les médias, qui avez créé cette histoire »

Vous avez concédé 17 balles perdues, est-ce la preuve que votre collectif se cherche encore ? Que certains ont peut-être un peu trop forcé individuellement ?

« Euh, je pense qu’il s’agit de balles perdues parce qu’on essaye de jouer tous ensemble. Les balles perdues ne le sont pas forcément à cause d’actions individualistes. Ces balles perdues nous ont fait mal, on ne peut pas l’ignorer, surtout quand Portland en a deux fois moins. Mais les rebonds offensifs aussi. Notre défense n’a pas été très bonne [hier] soir sur leurs pourcentages de réussite. Mais bon, on s’est tout de même bien battu pour revenir en dernier quart. On a eu notre chance de l’emporter. »

Quel a été le déclic en dernier quart pour votre comeback ?

« On a réussi à serrer notre défense et avec des 3-points, on est revenu à deux points seulement. Le problème, c’est qu’ils ont aussi rentré un tir à 3-points qui nous a fait très mal. CJ, Aminu et Dame ont fait le travail en fin de match. »

Quelle est la plus grosse différence pour vous, maintenant que vous jouez dans la conférence Est ?

« La grosse différence, c’est qu’on ne joue pas les grosses équipes de l’Ouest comme Portland quatre fois par saison. On passe évidemment plus de temps sur la côte Est. Ça ne change pas fondamentalement les choses car toutes les équipes jouent dur de toutes manières. Il faut être prêt à jouer contre des équipes qui veulent jouer à leur meilleur niveau face à nous. »

Dernière question, il semble qu’il y ait eu quelques vagues entre vous et Tony Parker. Qu’en est-il ?

« Il n’y a jamais eu de problème. C’est vous, les médias, qui avez créé cette histoire. Il n’y a jamais eu de souci entre nous. »

Propos recueillis à Portland

https://www.youtube.com/watch?v=uSTqJ8oqvPw