Le duo Mudiay-Kornet était « in the zone »

C’est peu dire que les Knicks ont glacé le Spectrum en revenant d’un déficit de 19 points dans le troisième quart-temps pour l’emporter au buzzer face à Charlotte (124-126). Grands artisans de ce come-back complètement dingue, Emmanuel Mudiay (29 de ses 34 points inscrits après la pause) et Luke Kornet (13 points, 6 rebonds, 3 blocks) ont parfaitement compensé les sorties sur blessures de Frank Ntilikina et Mitchell Robinson (tous deux touchés à la cheville). Dans un vestiaire non moins euphorique, les deux compères ont été félicités en recevant un déluge de glace. Il fallait au moins ça pour les refroidir.

Passés en défense de zone après avoir pourtant vécu l’enfer devant l’adresse à 3-points des Hornets en première mi-temps (12/20), les New-yorkais ont trouvé la clé pour revenir et faire basculer la dynamique. Ce genre de matchs où on se dit que le travail finit toujours par porter ses fruits…

« Ça en dit beaucoup sur cette équipe, a expliqué Emmanuel Mudiay après son record de points en carrière. On travaille tellement dur. On ne veut pas juste jouer et baisser les bras. On continue de tout donner et faire en sorte d’arrêter cette mauvaise passe. Je voulais tellement gagner. Je crois que lorsque j’ai vu Frank sortir, ça m’a rendu plus agressif ».

Luke Kornet trop fort pour les Hornets

Aux côtés de la prestation XXL du meneur des Knicks, capable du meilleur comme du pire depuis son arrivée en NBA, la sortie de Luke Kornet est également une grande satisfaction pour David Fizdale. L’intérieur sophomore n’avait pas marqué le moindre point depuis le début de saison, et on avait évoqué son nom pour être coupé et faire de la place à Allonzo Trier, prolongé cette semaine. Mais sur ce match, il a fait preuve d’une maîtrise digne d’un vétéran !

« C’est un symbole pour nos joueurs en développement, cette éthique de travail de coach Mike Miller en G-League et de Luke. Il n’a pas été souvent appelé cette saison et s’est maintenu prêt mentalement. Je ne lui ai même pas encore donné une vraie chance. Mais quand je suis arrivé et que j’ai pris le job, je l’ai immédiatement mis au travail. J’ai dit que j’aimais ce gamin, car il a quelque chose de différent que nos autres grands n’ont pas ».

Emmanuel Mudiay ne s’est pas dit surpris par le coup de chaud de cet intérieur moderne, capable de dégainer à 3-points comme de protéger le cercle avec une certaine efficacité. Après avoir vu l’étendue de son talent à l’entraînement, il attend avec impatience que son coéquipier en fasse de même en match.

« C’est l’un de nos plus gros travailleurs. C’est fou la façon dont il connaît le jeu, c’est l’un de nos joueurs les plus intelligents. Ça ne nous surprend pas de le voir sortir de nulle part comme ça. On le voit à l’entraînement, mais de le faire devant tout le monde, ça voulait dire beaucoup selon moi. Je suis vraiment content pour lui ».

Force est de constater que si les résultats ne sont pas encore au rendez-vous, David Fizdale a mis en place un management intéressant auprès des jeunes et que ceux-ci répondent au projet de jeu de leur coach. Vivement le retour de Kristaps Porzingis, un franchise player digne de ce nom, pour voir comment ce beau monde peu continuer à progresser.