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Sa progression, la réussite des Raptors, le basket en Afrique… La grosse interview de Pascal Siakam

Certains le comparent à Draymond Green, un homme à tout faire qui fait un boulot parfois ingrat mais au combien indispensable. D’autres le découvrent juste mais clament haut et fort être fan depuis la première heure. Dans les deux cas, la conclusion est identique. Il y a beaucoup de bruit autour de Pascal Siakam.

Pion essentiel du collectif de la meilleure équipe de la ligue au point d’être désormais titulaire, le Camerounais garde lui les pieds sur terre. Après une nouvelle performance solide (13 points, 3 rebonds, 3 passes, 2 interceptions) qui a permis aux Raptors de l’emporter à Oakland pour la première fois depuis 2004, il est revenu avec nous sur cette victoire, sur son perpétuel apprentissage défensif aux côtés de Kawhi Leonard, sur sa nouvelle côte de popularité mais aussi sur son admiration pour ce que Masaï Ujiri réalise pour le continent africain.

Pascal, vous perdez à domicile face à Milwaukee et vous enchainez deux victoires à l’extérieur face aux Clippers et aux Warriors en back to back et sans Kawhi Leonard. Que signifient ces victoires pour vous ?

Après la défaite face à Milwaukee, on voulait se racheter et puis sans Kawhi ça veut dire que tout le monde doit jouer à un niveau plus élevé. Et pouvoir gagner ces deux matchs, ça montre la profondeur de notre effectif et la qualité de notre collectif. C’était deux très bons tests pour nous face à deux grosses équipes de la conférence Ouest.

Vous êtes maintenant à sept victoires en huit matchs sans Kawhi. Bien entendu, vous n’êtes pas plus forts sans lui mais pensez-vous être plus imprévisible offensivement quand il ne joue pas ?

Je ne sais pas si c’est le cas. Mais sans lui, pour nous le plus important c’est de continuer à jouer. Qu’il soit là ou pas, on veut s’assurer de continuer à faire circuler le ballon, de continuer à être agressif, et de profiter de notre collectif. On a beaucoup de gars qui peuvent marquer que ce soit de loin ou près du cercle et ça nous fait plaisir que tout le monde soit impliquer en attaque. Et puis, il ne faut pas aussi oublier qu’il continue de s’intégrer dans notre système et qu’on continue à apprendre à jouer avec lui donc c’est primordial d’avoir un collectif qui soit efficace.

« On a la chance d’avoir beaucoup de joueurs polyvalents »

Ce soir, vous étiez beaucoup plus agressif que Golden State dès le début du match avec notamment Fred Van Vleet et vous en défense tout terrain sur Stephen Curry et Kevin Durant. Était-ce notamment une stratégie pour combattre un possible manque d’énergie après votre match de la veille ?

Bien sûr. Tu sais en back to back, il y a forcément de la fatigue donc pour nous l’une des priorités était d’entamer le match de la bonne manière en leur mettant de la pression, en ne leur donnant pas de panier facile pour éviter que la salle s’enflamme. C’est jamais évident, surtout ici, mais ce soir ça a tourné en notre faveur.

Vous avez systématiquement cherché à punir leurs switchs en postant le joueur avec l’avantage de taille, que ce soit Jonas Valanciunas avant sa sortie, Serge Ibaka, vous, Greg Monroe, ou même Danny Green sur Curry. Est-ce un ajustement qui vient du premier match que vous avez joué contre eux il y a deux semaines ?

Oui et puis avec l’effectif qu’on a, on a la chance d’avoir beaucoup de joueurs polyvalents. Comme je te le disais, tout le monde peut marquer mais tout le monde peut aussi défendre donc forcément ça aide. Et ça nous permet de punir la stratégie défensive adverse. Mais encore une fois, ça montre la force et la polyvalence de notre collectif.

Kawhi Leonard comme modèle pour son activité

Avec l’arrivée de Kawhi Leonard, vous avez désormais l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, défenseurs de la ligue à vos côtés tous les jours. Qu’est-ce que vous appris de ce côté du terrain en le côtoyant au quotidien ?

L’une des choses que j’ai prises c’est son activité en défense. Ses mains notamment, et il bouge aussi beaucoup. Donc j’essaie de regarder la façon dont il se positionne, d’apprendre de la façon dont il se sert de ses mains, et pleins d’autres trucs. Et puis l’autre chose qui est peut être sous-estimée c’est qu’il réfléchit. Il réfléchit beaucoup quand il est en défense. C’est une chance pour moi de l’avoir ici avec nous. Je peux le regarder tous les jours, apprendre, et remarquer certains détails que je peux lui piquer pour continuer à progresser.

Restons sur la défense. Il y a deux semaines, Durant a marqué 51 points contre vous. Ce soir, il n’en score « que » 30 avec cinq pertes de balle. Est-ce que vous pensez avoir fait un meilleur boulot sur lui ?

C’est…. (il soupire). Les gars comme ça… enfin tu vois, il est très talentueux. Il peut faire des trucs complètement dingues pour sa taille. Que ce soit dribbler, crosser, tirer, sa façon de provoquer des fautes, ce n’est pas évident. Mais bon on essaie de faire ce qu’on peut mais tu vois il met quand même 30 points ce soir.

Quel est votre état d’esprit quand vous devez faire face à un joueur comme lui ? Est-ce que le staff vous donne quelque chose à interdire en priorité ou est-ce que vous avez une approche plus globale ?

Pour lui, je pense que les gens oublient que c’est avant tout un effort collectif. Si tu lui donnes trop d’espace en un contre un, il peut enchainer les tirs à 3-points et le match va te paraître d’un coup très, très long. Donc, il n’y a pas de recette miracle. Il faut lui mettre la pression, essayer de lui rendre la vie la plus difficile possible mais bon… avec un joueur de ce niveau là, quoi qu’il arrive il va toujours marquer ses points.

Sur un plan personnel, vous réalisez votre meilleure saison et ça arrive avec beaucoup d’attention et beaucoup de nouveaux fans qui vous découvrent. Comment faites-vous pour garder la tête sur les épaules ?

Pour moi c’est très simple, il faut juste rester soi-même, ne pas oublier le chemin parcouru pour en arriver là. Et puis j’ai aussi ma famille qui m’aide beaucoup à rester concentré sur mon objectif. Mais pour moi, c’est simple, je connais mon rôle, je me concentre sur ce que j’ai à faire mais je faisais déjà la même chose avant. Je pense juste que cette année les gens le remarquent un peu plus mais pour moi rien n’a changé.

Que ce soit cette année ou l’année dernière, est-ce qu’il y a eu un déclic ? Un moment en particulier qui vous a fait prendre conscience du type de joueur que vous pouviez devenir en NBA ?

C’est plus une continuité à travers le travail. Je sais que je dois continuer à travailler. Tout le temps. Et puis j’ai eu des opportunités. Je suis dans la bonne équipe, avec un bon coach, j’ai la confiance de mes coéquipiers, ils voient à quel point je travaille. Et quand tu as cette confiance là, ça t’aide beaucoup. Donc c’est par le travail que j’en suis arrivé là, et je veux juste continuer dans cette direction.

Est-ce que le trophée du joueur ayant le plus progressé est dans un coin de votre esprit ou c’est plus un bonus vous prenez si jamais ça arrive ?

Non, non. Si ça arrive, ça arrive mais pour moi comme je te le disais le seul objectif c’est de continuer à travailler et de continuer à être le meilleur possible.

Pour finir, je souhaite revenir sur l’association Giants of Africa de Masai Ujiri. La semaine dernière, votre franchise a célébré la mémoire de Nelson Mandela lors du match contre les Sixers. Qu’est-ce que ça représente pour vous et qu’est-ce que ça signifie d’avoir un président qui est, de part ses racines et à travers cette association, à tel point engagé pour aider la jeunesse africaine ?

Ça fait plaisir ! Ça fait vraiment plaisir de voir tout le boulot qu’il fait pour la jeunesse africaine et pour tout le continent africain. Il apporte des opportunités pour les jeunes et c’est quelque chose que j’admire vraiment. C’est un homme que j’admire. Et l’avoir comme GM, en étant moi aussi originaire d’Afrique, ça m’inspire. Ça me donne envie de faire la même chose et j’essaie de faire ce que je peux pour que le basket camerounais évolue et pour le basket africain en général.

Propos recueillis à Oakland.

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