Annoncé comme l’intérieur « moderne » par excellence à l’approche de la dernière Draft, Jaren Jackson Jr. a prouvé la nuit dernière pourquoi on lui avait collé cette étiquette. Avec 36 points et 8 rebonds à 3/7 de loin, et des actions « clutch » qui ont permis à Memphis de renverser une situation très mal embarquée à Brooklyn, le rookie a impressionné par son sang-froid.
« Il a un coeur énorme », confie Mike Conley. « Il a l’ADN pour mettre des gros tirs, dans les moments importants. Il est construit pour ça. Les tirs qu’il a mis, ce sont des tirs que beaucoup de jeunes gars ne prendraient pas. »
Si ce n’était pas des tirs de type « patate chaude », Jaren Jackson Jr. aurait très bien pu refiler la balle à ses vétérans dans cette fin de match compliquée face aux Nets. Mais le fils de l’ancien joueur des Spurs ne semble pas subir la pression.
Son coach J.B. Bickerstaff explique d’ailleurs que la franchise ne le découvre pas aujourd’hui.
« On m’a demandé ce qui le préparait pour ce moment, et comment il s’intégrait à un groupe de vétérans. Ce que je peux dire, c’est qu’il n’y a jamais eu de moment trop gros pour lui. On m’a demandé quand je l’ai remarqué. C’était lors du premier match de Summer League. Il est rentré sur le terrain et il a réussi ce match à Utah (29 points pour ses débuts). Il n’y a pas de moment trop gros pour lui. Il a énormément de courage. Et énormément de talent, évidemment. Quand c’est le money time, prendre ces shoots demande un coeur unique, du talent, des capacités et du sang-froid. Jaren a tout ça. »
Pourtant, l’ancien de Michigan State semblait simplement satisfait de sa performance. Conscient qu’il est encore inconstant et qu’il commet toujours trop de fautes, il réagissait même comme un joueur avec pas mal d’années en NBA derrière lui.
« C’est un processus d’apprentissage, jour après jour. Je suis très dur envers moi-même donc je ne veux pas trop penser à ce qui s’est passé. Même maintenant, quand je serai dans l’avion, ce sera quasiment terminé. Le match est fini, on passe au suivant. C’est un sentiment général positif, mais il y a toujours l’étape qui suit. Il y a toujours quelque chose devant. »