Khris Middleton, de simple monnaie d’échange à potentiel All-Star

On a tendance à l’oublier mais Khris Middleton n’a pas fait toute sa carrière à Milwaukee. En effet, l’arrière a disputé 27 matchs avec Detroit lors de son année rookie avant d’être transféré vers le Wisconsin dans un échange autour de Brandon Jennings et Brandon Knight. Il est évidemment le joueur le plus intéressant dans l’affaire a posteriori et les Pistons peuvent s’en mordre les doigts, d’autant plus que le président Joe Dumars souhaitait le garder à l’époque.

« Les Pistons ne voulait pas l’inclure dans le deal », assure aujourd’hui à Sporting News l’actuel GM du Magic John Hammond, qui bossait à Milwaukee à l’époque. » Beaucoup le considéraient comme une monnaie d’échange mais Joe ne voulait pas le laisser filer. On savait ce qu’il avait fait à Texas A&M avant sa blessure, il y avait du potentiel. Detroit ne voulait pas le lâcher mais au final ils ont été obligés pour monter le deal. »

Une blessure à un genou qui avait gâché son cursus et l’avait relégué à la 39e place de la Draft 2012. Le rookie se retrouvait alors dans le Michigan avec un paquet d’incertitudes, et il résume très bien la situation.

« Ma première réaction a été : « Est-ce que je vais être coupé ? Est-ce que je vais m’imposer ? » Quand tu es second tour de Draft et transféré, tu es un peu dans le flou. Tu recommences tout. J’ai parlé à Joe Dumars et John Hammond après, les deux m’ont dit que je n’étais pas qu’une simple monnaie d’échange. John m’a dit qu’ils reconstruisaient, qu’ils cherchaient des bons joueurs au basket, et qu’ils voulaient voir si je pouvais m’intégrer. »

Il a très vite montré que oui, tournant à 12.3 points sous les couleurs des Bucks, pour sa deuxième année dans la ligue.

Cette fois-ci c’est la bonne ?

Si l’excepte la saison 2016-2017 écourtée, il n’a cessé de progresser depuis, jusqu’à atteindre ce statut de All-Star potentiel. S’il a échoué d’une courte tête l’an passé, il espère être de la partie cette année à Charlotte, à côté de chez lui.

« Ce serait évidemment cool. Premièrement, ce serait un rêve qui devient réalité d’être All-Star. Et puis c’est la ville la plus proche de Charleston, ce qui serait encore plus spécial. Ça vaudrait tout l’or du monde d’avoir ma famille et mes amis avec moi. »

Il faudra attendre encore un peu avant d’avoir une réponse, mais il a tout pour obtenir la première sélection de sa carrière, avec de nouveau de super stats – 19.3 points à 45% aux tirs dont 42% à 3-points, 5.4 rebonds, 4.4 passes – dans l’une des deux meilleures équipes de la conférence Est, où la concurrence promet d’être moins rude.

« Je pensais qu’il le serait l’an passé, cette fois-ci il doit vraiment l’être », assure son camarade Giannis Antetokounmpo. « Mon succès dépend de lui parce qu’il attire les défenses avec son tir. Donc je dis à tout le monde de voter pour lui. »