Comme les Pacers ou les Sixers à l’Est, le Jazz ne profitera plus de l’effet de surprise. Après une saison exceptionnelle qui s’est conclue par une demi-finale de conférence, les coéquipiers de Rudy Gobert ont pris conscience qu’ils avaient une cible dans le dos. A chaque match, Utah affronte des adversaires surmotivés, et quand les joueurs se relâchent, ça donne une défaite de 50 points face aux Mavs. La pire de l’histoire de la franchise depuis son arrivée à Salt Lake City.
« J’ai le sentiment de ne jamais avoir perdu avec un tel écart, mais j’ai connu des défaites pires que ça » a réagi Rudy Gobert dans le Deseret News après la déroute texane. « Ils nous ont dominés avec n’importe quel cinq sur le terrain, et ils nous ont dominés de la première à la dernière minute. »
Une défense en berne, une attaque qui ne surprend plus
Meilleure défense du pays la saison passée, le Jazz pointe aujourd’hui à la 20e place, et quand l’attaque est muette comme en deuxième mi-temps (22 points inscrits en 24 minutes), ça tourne évidemment à la fessée.
« Je pense que c’est un mélange de beaucoup de choses » poursuit Gobert à propos des problèmes de son équipe. « D’abord, les adversaires arrivent avec en tête l’idée de nous agresser. On peut le ressentir. On sent qu’ils arrivent en se disant qu’ils connaissent le Jazz de l’an passé, et ils essaient de rester agressifs. Ils savent ce qu’on essaie de faire en défense, et ils essaient d’y répondre en étant encore plus agressif de loin, en pénétrant et en ressortant la balle. »
Pour répondre à des adversaires plus agressifs et mieux préparés, que faut-il faire ? « C’est à nous d’être l’agresseur » répond le pivot. « On doit donner le ton et commencer en donnant le ton en défense, et les choses reviendront comme elles étaient. »
Pour Ricky Rubio, il ne faut surtout pas se disperser et rester dans le cadre : « Bien sûr qu’ils sont mieux préparés et ils regardent davantage de vidéo. On joue le même système que l’an passé et ils y font plus attention. Mais le système fonctionne, et on le sait. Il faut juste le faire à 100%. »