Il fallait être sacrément optimiste pour imaginer que le feuilleton Butler n’aurait aucune incidence sur le début de saison des Wolves… Ce samedi matin, Minnesota pointe à 13e place de la conférence Ouest, et la franchise de Minneapolis reste sur cinq revers de rang. Le dernier en date, concédé à Sacramento, prouve que le mal est bien profond.
« C’est une question de compréhension mutuelle et de cohésion qui permettrait à l’un d’entre nous de critiquer en bien ou en mal un coéquipier » avance Derrick Rose dans le Star Tribune. « Il n’y a rien de mal à s’en prendre à ses coéquipiers, le bousculer quand il fait quelque chose de mal ou quelque chose de bien. Et vice versa. »
Les jeunes sont-ils capables de gérer le cas Butler ?
En gros, l’ambiance est si mauvaise dans le groupe que les joueurs n’acceptent plus la moindre critique, et forcément c’est compliqué d’avancer ensemble dans la même direction.
Au coeur du problème, il y a donc Jimmy Butler, dont le comportement agace et dont les envies de départ plombent le groupe. Mais il est encore le premier à partager l’avis de Derrick Rose, et à critiquer à demi-mots certains coéquipiers…
« Est-ce que je suis d’accord avec ça ? Oui ! Mais je ne pense pas que tout le monde soit capable de le gérer. Je ne crois pas. Je le sais même. Mais je suis d’accord avec lui. Tout le monde devrait être capable de parler à un autre, et être capable d’encaisser ce que l’autre dit même si ça ne fait pas plaisir. On est tous des adultes. »
« On est au fond d’un immense trou »
Si Taj Gibson assure que le vestiaire vit bien et fait abstraction des rumeurs, Derrick Rose n’est pas du même avis. Si lui a l’habitude des bruits de couloir et se concentre sur son jeu, il pense que ses jeunes coéquipiers n’en sont pas capables.
« Pas les jeunes joueurs, vous voyez ce que je veux dire ? » demande-t-il à notre confrère. « Chacun gère ça à sa manière et de manière différente. En fait, je pense que tout le monde observe et essaie de voir comment ça va se terminer et d’au moins en retenir une leçon. »
Le mot de la fin est pour Jimmy Butler : « Si on veut gagner, on doit trouver un moyen de corriger ça dans son ensemble. Mais ça se fait au jour le jour. On est au fond d’un immense trou, c’est certain. Mais il reste beaucoup de matchs à jouer. »