Adam Silver : « Il y a des façons appropriées de changer de club »

Paul George, Kyrie Irving, Kawhi Leonard, Jimmy Butler… Les stars NBA n’ont pas attendu ces dernières saisons pour forcer des transferts, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Shaquille O’Neal, Chris Webber, Charles Barkley, Jason Kidd, Carmelo Anthony et bien d’autres ayant réussi à quitter des équipes alors qu’ils étaient encore sous contrat.

Ce qui semble avoir changé, c’est le rapport de force, les équipes ne pouvant désormais plus retenir des joueurs contre leur gré, en pouvant voir venir, grâce à des contrats longs qui offrent l’avantage aux clubs et permettent de recoller les morceaux.

« En tant que commissionner, on voudrait que les joueurs et les équipes honorent leurs contrats », explique Adam Silver, interrogé sur toutes ces demandes de transfert. « Ce n’est pas quelque chose qu’on veut voir. Et dans la mesure où ces discussions ont lieu, on aimerait qu’elles aient lieu à huis clos. »

Le commissionner rappelle d’ailleurs que l’accord collectif de 2011 a raccourci la durée maximum des contrats, à cinq ans, afin d’offrir plus de flexibilité aux joueurs et aux franchises. D’après lui, cela devrait limiter les situations comme celle de Jimmy Butler aux Wolves puisque les joueurs n’ont pas à attendre aussi longtemps qu’avant afin de changer d’équipe. Sauf qu’en fait, ils se retrouvent plus vite en fin de contrat… et donc plus à même de faire pression sur leurs dirigeants.

« La plupart du temps, les demandes que l’on voit arrivent vers la fin des contrats, lorsque le joueur comprend qu’il a intérêt à dire à son équipe en avance qu’il ne veut pas prolonger. Il met aussi l’équipe dans une situation où elle ne peut pas obtenir de bonnes contreparties lors d’un échange. Et lorsque ces discussions deviennent publiques, ce n’est bon pour personne. »

La demande de transfert à un an de la fin du contrat, suivie de fuites dans la presse, est pourtant devenue un classique en NBA afin de forcer la main des clubs. Des méthodes qu’Adam Silver regrette.

« Avant tout, ça m’embête pour les fans. C’est aux équipes et aux joueurs de gérer tout ça de la bonne façon. Ça ne veut pas dire qu’un joueur qui arrive à la fin de son contrat, et qui a gagné le droit d’être free agent, n’a pas le droit de changer de club. Mais il y a des façons appropriées de le faire. »