Dallas version catenaccio

Comme dirait Eugène “Sac-à-moineau”, c’est du pur “catenaccio”. Immortalisé dans le foot italien, le catenaccio (verrou dans la langue de Dante) est l’art de défendre et de bloquer l’adverse.
Après un Game 1 plutôt placé sous le signe des journées “portes ouvertes”, Dallas a donc rectifié le tir dans la seconde manche.
Après un début de match hésitant (15-7 pour Phoenix), les hommes d’Avery Johnson se décident enfin à défendre. Le résultat est immédiait: un 14-0, qui se transforme en un 15-2 pour clôre le premier acte.
Le match est alors très équilibré avec un Josh Howard déchaîné (29 pts, record en carrière pour celui qui était très incertain), auquel Tim Thomas (20 pts) répond par des tirs longue distance.
A la pause, Phoenix est repassé devant 52-47.
Au retour des vestiaires, rebelote! Howard inscrit 13 pts dans le troisième quart-temps pour permettre aux Mavs de rester au contact. En face, c’est d’abord Leandro Barbosa qui dégaîne de loin, puis c’est Shawn Marion (19 pts, 19 rbds) qui se réveille. Quant à notre Boris Diaw national, il continue de jouer les Scottie Pippen (c’est Phil Jackson qui le dit!) avec 25 pts, 10 rbds et 6 pds. Seulement, le Français est moins à l’aise face à DeSegana Diop. A la fin du troisième quart-temps, Phoenix mène encore 77-75.
Dans le money time, la défense des Mavs refait surface. Jerry Stackhouse débute le quart-temps par un 3 pts (78-77 pour Dallas) mais Shawn Marion répond par deux paniers (82-78).
C’est le moment que choisit le duo Nowitzki-Terry pour (enfin) donner un coup de boost. L’Allemand, auteur de 30 pts, plante 10 pts dans le money time. A eux deux, ils inscrivent les 12 prochains points de Dallas. Un 12-2 qui permet à Dallas de faire le break (90-84).
Temps-mort pour Phoenix. Il reste six minutes à jouer.
C’est encore Boris Diaw qui se met en évidence. Une passe pour décaler Tim Thomas à 3 pts, puis six points d’affilée. Comme un grand, le Français tente de ramener les Suns dans le match.
A 1:30 de la fin, Dallas mène 98-93.
Malheureusement, les Suns ne recolleront pas au score. La faute aux bras des Mavs qui ne tremblent pas, ou presque, aux lancers-francs. Stackhouse et Nowitzki réalisent un 7/10 aux LF.
C’est suffisant pour assurer la victoire des leurs (105-98).
“Lors du Game 1, nous avions essayé de les battre à leur propre jeu. Nous avons été puni. Ce soir, on a mieux défendu. Je retiens aussi que la quasi-totalité de nos joueurs ont eu une influence en attaque. C’est important” analyse Avery Johnson.