Titulaires, temps de jeu : rien n’est gravé dans le marbre à Toronto

Que les fans de Toronto soient prévenus : l’adaptabilité fait partie des qualités de Nick Nurse. Au sens large.

« Je pense que, en règle générale, quand on gagne avec un certain cinq majeur, on se dit qu’on ne va pas en changer. C’est presque un truc de superstition », note l’entraîneur, cité par TSN. « J’aimerais garder un peu de fluidité, simplement car je trouve notre équipe très polyvalente et j’aimerais que notre état d’esprit le soit aussi, surtout en ce qui concerne les titulaires. »

En clair, rien n’est, ni ne sera, gravé dans le marbre à Toronto cette saison en terme de rotation. Cette dernière dépendra de l’adversaire et des avantages que l’entraîneur peut en tirer, sans considération de statut ou de temps de jeu.

« Je suis du genre à jeter une rotation prédéterminée à la poubelle si quelque chose fonctionne sur le parquet. Vous voyez ce que je veux dire ? On peut se dire « je vais leur donner 6 minutes » et finalement leur en donner 12, ce qui change tout. »

Surtout pour les joueurs qui composent son effectif, dont le temps de jeu promet de fluctuer en fonction des oppositions. Une façon de voir les choses propres aux playoffs, qu’il veut instaurer dès le début de la saison régulière, contrairement à son prédécesseur : l’an passé, quatre joueurs ont été titulaires au moins 76 fois.

Plus de continuité sur le parquet

Pilier du club depuis plusieurs années, Jonas Valanciunas est le premier concerné avec un jeu « small ball » de plus en plus présent en NBA, qui pourrait lui coûter des minutes. Mais cette façon de voir les choses lui convient.

« En réalité c’est mieux pour nous », concède ainsi le Lituanien. « Il pense en terme de « matchups ». Ce n’est pas comme si on n’allait pas avoir nos minutes quand on n’est pas titulaires. Il s’agit de trouver les meilleurs « matchups ». Par exemple, Serge (Ibaka) est meilleur sur Kevin Love, moi je suis meilleur sur Tristan Thompson. Il suffit de prendre la liste des équipes et de voir ce qui convient le mieux. »

« Il a été clair sur le sujet » confirme Fred VanVleet, le véritable sixième homme des Raptors l’an passé. Un statut qui ne devrait pas changer vu la concurrence à la mène. Idem à l’aile. « Je pense qu’on a tous des cerveaux, qu’on comprend que les places de Kyle (Lowry) et Kawhi (Leonard) sont bloquées, à part ça ce sera assez fluide. »

Un système qui tranche donc avec celui de Dwane Casey.

« Je trouve que ça offre un peu plus de continuité, un meilleure mélange », souligne Fred VanVleet. « L’an passé, on avait presque deux équipes séparées. C’était comme au football américain, cinq rentrent, cinq sortent. Donc je pense que ce sera plus harmonieux. »