Deuxième choix de la Draft 1994 et co-rookie de l’année avec Grant Hill, Jason Kidd a rapidement imposé son style en NBA, pour devenir deux décennies après un des meilleurs meneurs de tous les temps et un membre du Hall of Fame ce vendredi.
Kidd fut un véritable phénomène dès son plus jeune âge et Gary Payton rappelle, dans les colonnes d’ESPN, que la hype autour du meneur était absolument énorme à sa sortie du lycée. Comme un certain gamin d’Akron dix ans après…
« Les gens ne le savent pas, mais il fut le premier LeBron quand il a quitté le lycée. Il était bon, vraiment très bon. Dans la Bay Area, on ne parlait que de J-Kidd. »
Comparé à Magic Johnson et Bob Cousy à l’époque, le futur champion 2011 finira sa dernière saison au lycée avec des moyennes de 25 points, 10 passes, 7 rebonds et 7 interceptions ! Il sera élu meilleur joueur du pays et les universités vont alors se ruer sur lui.
« Joe Montana (quarterback des 49ers en NFL) faisait son trou dans les années 1980, en gagnant des Super Bowls », poursuit Payton, originaire du même quartier à Oakland que Kidd. « J’ai quitté le lycée pour l’université en 1986, ensuite Kidd est arrivé et soudainement, Montana et lui étaient les personnes les plus importantes de la région. »
« C’était un joueur qui voyait les choses avant qu’elles n’arrivent »
Ancien dirigeant de la NBA mais aussi des Nets, Rod Thorn fera aussi son entrée au Hall Of Fame le week-end prochain, et il se souvient du jeune Jason Kidd.
« La première fois que j’en ai entendu parler, c’était à la télévision lors d’un match de lycée » se souvient cet ancien bras droit de David Stern. « Il avait un physique incroyable mature pour un lycéen. Il semblait plus vieux que les gamins qu’il affrontait. Mais sa vitesse et son physique étaient ce qui ressortaient le plus. »
Quelques années années plus tard, Thorn parviendra à le faire venir aux Nets avec la réussite que l’on sait : deux finales NBA, perdues face aux Lakers puis aux Spurs.
« C’était un joueur qui voyait les choses avant qu’elles n’arrivent. Ils savaient qui allait être démarqué » poursuit Thorn. « Il pouvait aussi défendre sur l’adversaire le plus difficile d’en face. Il pouvait aller d’une ligne des lancers-francs à l’autre si rapidement. Peut-être que seul Allen Iverson était plus rapide. Un super rebondeur. Aussi bon que n’importe quel autre arrière… Il est aussi intelligent que n’importe quel joueur que j’ai croisé. »
Pour Richard Jefferson, qui lui doit une grosse partie de sa carrière, Kidd est tout simplement « le meilleur joueur de l’histoire à avoir dominé sans marquer de points. »