Juan Carlos Navarro prend sa retraite

Ce n’est pas une page mais un énorme chapitre qui se tourne en Espagne puisque le FC Barcelone a annoncé que Juanca Navarro tirait sa révérence après avoir joué 21 saisons au plus haut niveau. À 38 ans, l’ancien arrière de l’équipe d’Espagne devient dirigeant du club catalan, et il quitte la scène avec l’un des plus impressionnants palmarès du basket européen.

En vrac, Juan Carlos Navarro, c’est en club deux Euroleague, une coupe Korac, huit titres de champion d’Espagne, sept Coupe du Roi et plusieurs titres de MVP sur le plan européen et national. Avec sa sélection, c’est encore plus impressionnant : un titre de champion du monde, deux titres de champion d’Europe, deux médailles d’argent et une de bronze aux Jeux olympiques. On se souviendra pour toujours de la finale de 2008 à Pékin face à la Team USA de Kobe Bryant, LeBron James et Dwyane Wade.

Juan Carlos Navarro leur avait planté 18 points dans son style inimitable, fait de vitesse, d’adresse et de culot.

A l’instar des frères Gasol, de Rudy Fernandez et de Jose Calderon, il est un joueur symbole de la domination de l’Espagne pendant plus de 10 ans, et il en détient depuis l’an passé, le record de sélections (253).

Un court mais séduisant passage en NBA

Surnommé « La Bomba », il avait été drafté par les Wizards en 2002, mais c’est en 2007 qu’il débarque en NBA. Ce sera à Memphis aux côtés de son ami Pau Gasol mais malgré une belle saison (près de 11 points de moyenne, et une sélection dans la All-Rookie Second Team), l’arrière fait ses valises et retourne dans son club de toujours, le FC Barcelone.

« Je n’étais pas dans les meilleures conditions pour jouer au basket. L’équipe était très mauvaise. Il y avait la barrière de la langue, et mes enfants n’étaient pas à l’aise » s’était-il justifié quelques années plus tard sur son passage éclair en NBA. « Peut-être que si j’avais été dans une meilleure équipe, cela aurait été différent… »

Jouer en NBA n’était pas une fin en soi pour Juan Carlos Navarro, et c’est le FC Barcelone qui en a profité, raflant quatre titres de champion d’Espagne et une Euroleague après son retour.