Avec les transferts de Kawhi Leonard et DeMar DeRozan, les arrivées de LeBron James aux Lakers ou de DeMarcus Cousins aux Warriors, des surprises comme le départ de Trevor Ariza des Rockets pour les Suns ou de Tony Parker des Spurs vers les Hornets, le marché estival a fait du bruit en NBA.
Et les joueurs NBA n’y sont pas hermétiques…
Isaiah Thomas : « L’été doit être comme ça pour que la NBA continue d’avancer »
« Je pense que la situation de DeMarcus Cousins a surpris beaucoup de monde. LeBron qui part à L.A, Kevin Love qui reste à Cleveland, il y a eu un tas de nouvelles majeures, » confie Mike Conley à l’Associated Press. « La plupart du temps, ce sont les joueurs qui ont en quelque sort dicté le mouvement tout autour de la ligue, » constate Devin Booker. « Je pense que c’est génial pour les fans. C’est génial pour la ligue, que ce soit aux États-Unis ou à l’étranger. Cela fait juste beaucoup d’informations à suivre. »
Comme pour Devin Booker, Isaiah Thomas estime que cette ferveur suscitée par ces mouvements est bénéfique pour la NBA.
« Toute publicité est bonne pour la ligue. C’était un été fou avec LeBron aux Lakers, Paul George qui reste à OKC, il y a eu beaucoup de mouvements comme DeMarcus à Golden State, beaucoup de choses se sont passées, » rappelle le nouveau meneur des Nuggets. « Mais l’été doit de temps en temps être comme ça pour que la NBA continue d’avancer. »
Finalement plus de bruit que d’action
Ces refontes d’effectif génèrent évidemment du buzz médiatique et font fructifier les affaires : nouveaux maillots, billetterie, publicité TV, ce n’est que du bonus pour la ligue. Sur le plan sportif, en revanche, beaucoup estiment que les cartes ne sont pas particulièrement rebattues, à l’exception de la conférence Est, désormais orpheline de LeBron James, le grand vainqueur de cette moitié de la NBA avec huit finales consécutives.
« Je pense que tout le monde s’est renforcé et nous devons juste essayer de suivre le rythme de la ligue. Les équipes se densifient, » estime Mike Conley. « La ligue est sans aucun doute un peu bouleversée mais c’est le jeu, c’est le business. On verra toujours des joueurs aller d’équipe en équipe, » tempère quant à lui Kemba Walker. « Cela oblige tout le monde à progresser (…) Je sais que tout le monde est excité que LeBron soit en dehors de la conférence Est et qu’il n’y ait plus à jouer contre lui quatre fois dans la saison. »
Mais si cette intersaison a fait couler beaucoup d’encre, elle ne se distingue pas par ses mouvements en masse : LeBron James fut le seul free agent à signer dans une autre franchise pour un contrat maximum. En dehors du neo-Laker, la signature pour une autre franchise la plus importante contractuellement n’est autre que Jabari Parker à Chicago (40 millions sur deux ans, une seule année garantie). Quant à DeAndre Jordan, il touchera bien 22.9 millions à Dallas mais il ne s’est engagé que pour un an.
En fait, nombre de free agents ont prolongé dans leurs franchises : Chris Paul et Clint Capela aux Rockets, Kevin Love à Cleveland, Paul George au Thunder, Nikola Jokic et Will Barton aux Nuggets, Kevin Durant aux Warriors, etc… Mais dans l’inconscient collectif, la perception d’un paysage NBA bouleversé semble dominer… même chez les principaux concernés, les joueurs.