Dans l’intimité de Drew Hanlen, l’entraîneur personnel des futures stars

L’intersaison n’est pas synonyme de vacances pour les joueurs NBA : si quelques jours de repos sont évidemment les bienvenus, la plupart des athlètes se servent de cette période pour travailler leur jeu et développer leur physique. Dans cette optique, des coachs personnels sont souvent requis afin de les aider. 

Parmi eux, Drew Hanlen est un nom qui monte. Avec sa firme Pure Sweat Basketball, il s’occupe de joueurs tels que Joel Embiid, Jayson Tatum, Bradley Beal, Gordon Hayward, Zach LaVine, Markelle Fultz, Mo Bamba ou encore le grand espoir R.J. Barrett.

Sa mission ? Qu’ils deviennent « les meilleurs joueurs possibles »

Dans le cadre de deux entretiens, l’un avec Hoopshype, l’autre avec le podcast « The Sidelines with Evan Daniels », l’entraîneur raconte son travail avec les joueurs.

« Il y a deux choses que j’essaye de faire avec mes joueurs : je veux optimiser leurs gains en carrière sur le terrain et je veux optimiser leur bonheur en dehors du terrain (…) J’ai réalisé que je devais les aider dans tous les secteurs qui leur permettraient de devenir les meilleurs joueurs possibles afin de gagner le plus d’argent possible car, au bout du compte, ça reste un travail, » raconte-t-il au micro d’Evan Daniels. « Le deuxième point qui va au-delà du basket, c’est l’intérêt que j’ai pour eux en tant qu’individus. Quand vous vous souciez vraiment d’eux en tant que personnes, davantage qu’en tant que joueurs, il y a un lien et une fraternité qui durent au-delà de leur carrière de joueurs. »

Ce travail n’est pas de tout repos et à l’image des coachs NBA qui nourrissent parfois des relations compliquées avec leurs éléments, Drew Hanlen est lui aussi parfois contraint d’employer des méthodes psychologiques radicales pour que ce travail porte ses fruits.

« Il faut savoir comment leur parler et évidemment instaurer une relation de respect mutuel. Pour des gars comme Jayson, je le suis depuis qu’il a 13 ans, j’étais là quand il a eu son permis, nous avons tout connu ensemble. Il y a des moments où je vais le prendre à part et lui dire que j’ai besoin davantage de sa part et on se respecte suffisamment tous les deux pour y parvenir, » confie le coach. » Avec d’autres gars, ils peuvent parfois venir avec leur ego et ils n’adhèrent pas encore totalement à ce que je fais. Il peut m’arriver de devoir les embarrasser publiquement ou je peux même parfois utiliser les médias pour les interpeller afin d’obtenir des résultats. »

Afin de donner un exemple bien précis de ce que cela implique, Drew Hanlen raconte ainsi une anecdote au sujet de l’ailier des Wizards, Kelly Oubre Jr.

« Souvent, je suis très manipulateur et je donne des informations afin de parvenir à mes fins. La dernière fois, j’ai eu des problèmes avec Kelly Oubre, je l’ai évoqué dans une interview, je n’ai pas donné son nom mais il est revenu vers moi : ‘J’ai vu ce que tu avais dit, compte sur moi, j’ai hâte qu’on se retrouve. » Je me fiche qu’ils me détestent, je leur dis : « Détestez-moi maintenant, remerciez-moi plus tard. »

« Jayson Tatum sera All-Star cette année »

Pour Drew Hanlen, l’intersaison est la période la plus prolifique et il a bien évidemment établi plusieurs chantiers pour ses joueurs. S’il se comporte de trois axes principaux pour Joel Embiid, il s’agira davantage de travail de création pour Gordon Hayward, que ce soit pour lui ou pour ses coéquipiers.

« La priorité est qu’il se crée mieux son tir. Ensuite, qu’il crée davantage pour les autres, qu’il soit capable de pénétrer et fixer, trouver des shooteurs et, plus globalement, qu’il soit un meilleur passeur. Enfin, nous voulons lui donner un meilleur jeu intermédiaire car beaucoup d’équipes commencent à changer du poste 1 jusqu’au poste 4 voir 5, surtout avec les Celtics avec Al Horford qui joue pivot. Gordon peut être impliqué en tant que poseur d’écrans et se retrouver avec des joueurs plus petits sur lui. »

En dehors de Bradley Beal, l’un des joueurs les plus familiers de Drew Hanlen est Jayson Tatum. Pour le coach, l’ailier des Celtics s’est déjà imposé comme un joueur confirmé sur la grande scène NBA mais il peut encore devenir bien plus complet.

« Je pense que Jayson est une star, qu’il sera un All-Star dès cette année. » estime Hanlen. « Nous avons travaillé sur son trois-points en sortie de dribble (…) et nous continuons à améliorer sa distance. Le deuxième point est la pénétration avec contact. Par moment, il peut vraiment très bien imiter Lebron James quand il se dégage des défenseurs lorsqu’ils essayent de le bousculer mais nous avons noté qu’il pouvait être un peu trop bougé donc nous voulons qu’il utilise un dribble de plus, qu’il utilise davantage son corps et soit plus physique. Ensuite, la création. Nous voulons qu’il réalise de bonnes passes quand il est pris à deux. »