Dirk Nowitzki : « Je voulais toujours jouer au plus haut niveau »

Comme prévu, Dirk Nowitzki a rempilé pour une 21e saison à Dallas, un record de longévité au sein d’une même équipe.

Après une année compliquée par de l’arthrite et des articulations en mauvais état, l’Allemand se prépare pour ce qui pourrait être son ultime campagne. Malgré un déclin évident sur le plan sportif, le 9e choix de la draft 98 prend toujours énormément de plaisir à jouer pour sa franchise. Interrogé dans le Dan Patrick Show, Dirk Nowitzki confie que sa décision de revenir n’a toutefois pas été une évidence pour ses proches.

« Ma femme sait que c’est toujours ce que j’aime faire. L’été, j’essaye évidemment d’être là pour la famille. Nous avons trois enfants maintenant donc j’essaye de passer le plus temps possible avec eux car durant la saison, ma famille doit faire beaucoup de concessions, » explique l’intérieur. « Mais elle sait qu’une fois ma carrière terminée, ce qui devrait arriver assez rapidement, j’aurai tout le temps du monde. Nous irons voyager, apprécier des choses que je ne pouvais pas vraiment faire durant ma carrière avec les enfants comme le ski, etc… Nous allons apprécier notre compagnie pour le reste de notre vie mais, pour l’heure, je veux toujours jouer au plus haut niveau et cela implique de s’entraîner et de me préparer pour la prochaine saison. »

L’appréhension de la rentrée, une fois à la retraite

Conscient que la fin de sa carrière est proche, Dirk Nowitzki raconte qu’il converse régulièrement du sujet avec certains de ses anciens coéquipiers. Plutôt lucide sur cette transition, il appréhende tout de même cette issue.

« J’ai discuté de la retraite avec certains amis à moi qui sont retraités depuis un moment, (Michael) Finley, (Steve) Nash… Ils me disent que les deux premières années peuvent être dures, le vestiaire vous manque, la compétition. Je pense que c’est normal (…) L’été se passe bien puis septembre arrive, vous êtes censés aller au training camp et en fait, rien ne vient. Ça sera très étrange. »

Une fois à la retraite, il aura le temps de prendre du recul sur sa carrière NBA et les immenses accomplissements qu’il a réalisés. Un parcours semé d’embûches et de confrontations épiques qui manquent quelque peu à l’Allemand, nostalgique des playoffs que Dallas manque depuis deux saisons.

« Quand nous commencions à devenir vraiment bon, nous avons affronté les Sacramento Kings chaque année en playoffs dans leur vieille salle [l’Arco Arena] avec les cloches. (Peja) Stojakovic, (Chris) Webber et Vlade (Divac)… Nous les avons joué au moins trois ou quatre fois en playoffs, c’était génial, » se souvient-il. « Et il y a évidemment les Spurs, ils sont proches de nous, dans le Texas, et il nous battaient toujours. Puis, en 2006, nous avons réussi à les surmonter et les battre en sept matchs. Ce sont de super souvenirs d’équipes que nous avons jouées presque chaque année. C’était le bon temps pour nous. Depuis, nous avons un peu de mal, nous n’avons pas été une équipe de playoffs, donc c’est difficile d’avoir une rivalité si on ne peut pas les jouer. »

« L’Ouest est vraiment très, très dense maintenant »

La post-saison, Dallas les retrouvera peut-être cette année. Avec Luka Doncic, DeAndre Jordan ou encore Jalen Brunson, l’équipe a enregistré des renforts intéressants qui pourrait lui permettre de renouer avec les joutes du printemps.

Mais pendant son été, le futur Hall of Famer a pu voir le paysage NBA changer radicalement : Kawhi Leonard et DeMar DeRozan ont échangé leur uniforme, DeMarcus Cousins a rejoint les Warriors et son rival de la finale 2011, LeBron James, a rejoint sa conférence pour porter le maillot des Lakers et c’est peu de dire que la décision de ce dernier a surpris le MVP 2007.

« Je ne l’ai pas vu venir, en fait. C’est génial pour les Lakers. Ils veulent bâtir une nouvelle dynastie. Ils ont plusieurs années sans et vous savez qu’une fois LeBron là-bas, ce sera une destination prisée par les autres free agents. Ça sera génial pour la ligue. C’est toujours bien pour la NBA quand les Lakers, les Knicks ou Boston sont en haut, toutes ces équipes mythiques. Quand elles le sont, généralement tout va bien pour la ligue. Ça va être sympa mais l’Ouest est dense maintenant. C’est pourquoi je pensais qu’il resterait à l’Est : l’Ouest est vraiment très, très dense. Chaque soir sera sympa à jouer. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.