Dominique Wilkins : « Je sens vraiment que je suis sous-estimé »

Quand on évoque Dominique Wilkins, on pense évidemment en premier à sa manière unique de fracasser le cercle et ses concours de dunks mythiques contre Michael Jordan. En oubliant, parfois, l’héritage de ce Hall of Famer neuf fois All-Star, trois fois dans le Top 5 au classement du MVP et treizième meilleur marqueur de l’histoire de la ligue.

Le tout à l’époque des Magic Johnson, Larry Bird et autre Michael Jordan. Et même si ses adversaires de l’époque ont toujours salué son talent, il ne peut s’empêcher d’être frustré par le manque de reconnaissance à l’heure actuelle.

« Je sens vraiment que je suis sous-estimé. Il n’y a pas de doute » assure-t-il chez HoopsHype. « Les gens ne réalisent pas ce que j’ai accompli. Et je n’ai pas joué avec d’autres superstars. J’ai porté mon équipe pendant 12 ans, 12 ans à l’Est, quand c’était violent en terme de talent individuel et collectif. »

Ni MVP, ni champion NBA, l’ailier des Hawks a surtout laissé des images de ses dunks dans l’imaginaire collectif. Ce qui, selon lui, ne l’a pas vraiment servi a posteriori.

« Souvent, quand vous êtes un athlète aérien, vous êtes mis dans une case. Mais je dis aux gens : ‘C’est très difficile de mettre 26 000 points uniquement sur des dunks’. J’étais un scoreur créatif : de loin, de près, en post-up, en sortie de dribble, même à 3-points s’il le fallait. Mon truc, c’était de jouer les contre-attaque et d’attaquer le défenseur tout le temps. Je n’avais qu’une vitesse, et c’était à fond. »

Et l’ancien Hawk de prendre l’exemple LeBron James pour expliquer que son jeu ne se résumait pas à ses highlights.

« Beaucoup de gens bloquent sur mes dunks. Quand je dunkais deux fois dans un match, on regardait ma façon de les claquer et du coup les gens pensaient que je n’avais marqué que comme ça, ce qui est faux. Un gars comme LeBron James dunke, mais ce n’est qu’un outil qui lui permet d’intimider l’adversaire et motiver la foule. Mais son jeu est tellement plus létal que ça, tellement plus grand. »

Comme l’était celui de Dominique Wilkins.