Le GM des Warriors ne veut pas oublier le plaisir

Golden State peut remporter son troisième titre en quatre ans. Ce serait un succès incroyable et une belle réussite pour Bob Myers, l’un des architectes de ce groupe. Surtout que cette saison n’a pas été forcément simple.

« Il y a un élément humain dans tout ça », explique le dirigeant. « Comme dans tout groupe de personnes qui sont ensemble durant plusieurs années. J’aime bien prendre l’exemple d’un groupe de musiciens en tournée. C’est sympa la première année, quand ils font des tubes et qu’ils s’amusent. Les troisième et quatrième années, ils vont parfois avoir besoin d’une motivation supplémentaire pour aller jouer parce qu’ils l’ont déjà fait. Même si c’est toujours sympa, que c’est toujours génial et qu’ils veulent toujours le faire. »

La lassitude est l’ennemi des équipes qui gagnent car il faut sans cesse trouver de nouveaux défis.

« Le challenge, c’est de rester soudé et ça vient du caractère des gars, avec Steve (Kerr) pour les mener. Il faut du talent pour être ici mais pour maintenir le succès à l’époque actuelle, c’est très compliqué. Comment on gère tout ça ? C’est difficile. Nous avons été défiés cette année. Il y a eu des périodes où nous aurions pu prendre une mauvaise direction. Avoir un bon groupe nous permet de dépasser ces moments. Il faut du talent, évidemment. J’ai plus appris quand nous avons perdu en Finals. On apprend à mieux connaître les gens dans la défaite, donc c’était le bon moment pour voir qui nous étions. Cette dernière série face à Houston était aussi un énorme défi. »

Pour Bob Myers, rien n’égalera plus le goût du premier titre, qui était « un rêve ». Désormais, les Warriors sont attendus tout en haut de la hiérarchie et ça peut modifier beaucoup de choses. Mais le GM ne veut pas que ça prenne le pas sur le reste.

« Quand on attend que vous l’emportiez, comme c’est le cas pour nous, ça peut peser. Il faut garder la joie par rapport au soulagement. Si le soulagement est l’émotion dominante, c’est qu’il faudrait faire quelque chose de différent mais, malheureusement, le soulagement est puissant. J’aimerais qu’il y ait plus de célébrations. On ne devrait pas faire un métier simplement pour être soulagé, ce n’est pas une belle vie. Nous sommes ici (en Finals NBA), c’est la quatrième fois et nous affrontons un superbe adversaire. Il faut essayer d’apprécier ça le plus possible. Même si c’est peut-être impossible. »