Ça y est : après un mois et demi de recherche, le Magic a choisi Steve Clifford pour remplacer Frank Vogel. Un choix qui n’a rien d’anodin puisque l’entraîneur a été assistant à Orlando entre 2007 et 2012, la dernière période faste du club. Depuis, l’homme a décroché un poste de « head coach » du côté de Charlotte, parvenant à emmener la franchise de Caroline du Nord en playoffs à deux reprises en cinq ans. Pas suffisant pour sa direction puisqu’il a été viré à la fin de la saison régulière. Ce qui fait les affaires du Magic, en quête d’un homme capable de tirer le meilleur de ses jeunes talents, défi que ses prédécesseurs n’ont pas su relever.
« Je ne mise pas sur quelqu’un que je ne connais pas » explique Jeff Weltman, GM du Magic, au Orlando Sentinel. « Steve Clifford a fait ses preuves parmi les meilleurs entraîneurs de NBA, en plus d’avoir de grandes compétences personnelles, un talent pour le développement des relations avec les joueurs, toutes ces choses que la franchise voulait. »
Si tout le monde reste à Orlando, et en bonne santé, il aura la lourde tâche de faire du trio formé par Evan Fournier, Aaron Gordon et Nikola Vucevic un « Big Three » capable de faire gagner l’équipe. Jacques Vaughn, James Borrego, Scott Skiles et Frank Vogel s’y sont cassés les dents.
Steve Clifford a pour mission d’articuler les qualités de chacun afin d’atteindre de nouveau les 40 victoires.
« Je pense que tactiquement, il fait partie des meilleurs de la NBA » poursuit Jeff Weltman. « Il a montré un penchant le développement des joueurs. Je crois qu’il a une approche très directe avec eux, et je pense qu’il lie tout ce qu’il fait à la victoire. Donc ce développement des joueurs, il ne le fait pas seulement pour leurs qualités propres, mais pour faire gagner l’équipe. »
« Avoir un système qui a du sens dans la NBA d’aujourd’hui »
Un message dont le principal intéressé se fait l’écho : Steve Clifford espère bien bonifier les qualités de son jeune groupe pour s’adapter à l’évolution de la ligue alors que l’équipe a terminé la saison 11e en terme de rythme offensif, mais 27e attaque et 28e dans l’adresse de loin.
« Plus que tout, on en revient toujours au fait de tirer le meilleur de tout le monde, avoir un système qui a du sens dans la NBA d’aujourd’hui » décrit le nouvel entraîneur. « La NBA change constamment, et cette année était différente des précédentes. Il faut être au top de ces changements, et ça implique beaucoup de boulot. »
Attention toutefois au surmenage pour celui qui a été au repos forcé pendant quelques semaines cette année. Un épisode qui a pesé lourd dans la saison des Hornets assure-t-il, mais qui lui a fait un bien fou. C’est en pleine forme qu’il est prêt à démarrer sa nouvelle aventure, prêt à faire passer ses joueurs au cran supérieur, comme il l’avait déjà fait lors de son précédent passage en Floride avec Hedo Turkoglu, se souvient Stan Van Gundy.
« Hedo a fait un énorme bond en avant, passant d’une sorte de joueur médiocre (sic) à l’un des meilleurs ailiers de la ligue, et Steve avait un rôle là-dedans » confie SVG. « C’est un super professeur et un super communicant – ce qui fait partie de l’apprentissage. Les relations qu’il établit avec les joueurs pour gagner leur confiance sont importantes également. »
Pas une garantie de succès, mais Orlando a choisi de tenter le coup.