Si Stephen Curry ne veut pas entendre parler du trophée de MVP des Finals, les bookmakers en font l’adversaire numéro 1 de Kevin Durant pour récupérer ce trophée.
Le meneur de jeu est monté en puissance contre Houston avec 28.2 points à 40% de loin, 6.6 rebonds et 5 passes de moyenne sur les quatre dernières manches, de quoi donner quelques maux de tête supplémentaires à Tyronn Lue.
« Plusieurs gars vont défendre sur Steph. C’est un joueur dur, il va prendre beaucoup de tirs, il va rentrer des tirs, il va mettre des tirs compliqués, on le sait. Mais on veut être physique, le coller, être alerte et éviter les paniers faciles » détaille l’entraîneur.
Tyronn Lue laissera au double MVP ses shoots casse-croûte derrière l’arc, du moment qu’il arrive à lui enlever des tirs ouverts. Pour ce faire, il faut éviter de « le perdre de vue en transition, quand on tourne la tête et qu’il va chercher un 3-points ouvert. Ou sur les rebonds offensifs, quand il bouge. Ce sont les opportunités qu’on veut annihiler. On sait qu’il va scorer parce qu’il va chercher beaucoup de tirs, et qu’il va en rentrer des compliqués. On doit juste s’assurer qu’on lui enlève les faciles. »
George Hill sur le pont
Premier de cordée dans cette mission, George Hill est prêt à montrer l’exemple pour ceux qui prendront le relais comme le prévoit Tyronn Lue, que ce soit J.R. Smith ou Jordan Clarkson. Dans le faits, on imagine quand même que c’est l’ancien Pacer qui passera le plus de temps sur le dos de Stephen Curry. Il a fait du beau boulot contre Terry Rozier, participant à la mauvaise finale de conférence de « Scary Terry », conclue sous les 14 points, 38% de réussite et 26% de loin (contre 18 points, 42% aux tirs, 40% à 3-points depuis le début des playoffs). Un bon round de préparation avant le gros morceau.
« Il faut essayer de l’empêcher au maximum d’avoir le ballon en main. Quand il la lâche, l’empêcher de la reprendre » explique-t-il pour compléter les propos de son coach. « On sait qu’il va rentrer des tirs compliqués et parfois il faut faire avec. Ce n’est pas un hasard si c’est l’un des meilleurs shooteurs de ce sport. Il a une grosse réussite et vous rend la vie dure. Il faut s’amuser, se battre, lui compliquer la tâche autant que possible, et faire avec ce qui arrivera. »
Faire avec ses fameux coups de chaud, les moments où il est en feu.
« Il a été en feu toute sa vie. Il va y avoir des périodes où il rentre trois ou quatre 3-points de suite, deux par ici, un par là, peu importe. Le seul truc qu’il faut savoir, c’est qu’il va rentrer ces tirs. Il faut continuer à tout donner en défense, jouer physique, et s’amuser avec lui. »
Et si la meilleure défense était l’attaque pour les Cavaliers ? En insistant à outrance sur le « mismatch » dont peut bénéficier LeBron James sur le pick-and-roll, comme avec Terry Rozier en finale de conférence, Cleveland va obliger Stephen Curry à laisser beaucoup d’énergie de son côté du terrain, à faire des fautes, à encaisser des paniers. Peut-être la meilleure façon de le faire sortir de son match, comme lors des Finals 2016.