Anthony Davis, le moment de vérité

Auteur de 33 points, 12 rebonds et 3 contres en moyenne pour écoeurer les Blazers au 1er tour, Anthony Davis tombe sur un os en demi-finale de conférence Ouest. Face aux Warriors, les Pélicans ont déjà mordu la poussière à deux reprises et ils reviennent chez eux, ce soir, pour un match 3 sous haute pression.

Mais Anthony Davis sera encore leur atout n°1 pour contrer les champions en titre. Après deux matchs à 21 et 25 points, Davis aura à coeur de passer la surmultipliée devant un public complètement acquis à sa cause. 

« Il n’est pas seulement un franchise player, c’est un joueur qu’on croise qu’une fois dans sa vie », affirme Solomon Hill sur ESPN. « Mais la différence entre le fait qu’il soit un des trois meilleurs joueurs de la ligue, et le fait que les gens pensent à lui pour le titre de MVP, c’est qu’il continue à travailler. Si on arrive en finale, alors les gens le prendront au sérieux l’an prochain. »

Le problème, c’est que Davis n’est pas aussi dominateur que contre Portland. Face à Jusuf Nurkic et Ed Davis, le All Star des Pels faisait parler, alternativement, sa vitesse et sa longueur.

« AD n’est pas un gars qui va flopper, ce n’est pas dans son jeu »

Mais contre les Dubs qui lui envoient Draymond Green, Kevin Durant ou encore Kevon Looney, ce n’est plus la même limonade… En réalité, Davis n’a même pu obtenir que 4 lancers francs en 77 minutes de jeu !

« Auparavant, on n’avait pas à s’entraîner à prendre des fautes mais maintenant, il faut le faire d’une certaine manière », ajoute Hill. « AD n’est pas un gars qui va flopper, ce n’est pas dans son jeu. Il ne connaît qu’une façon de jouer, et il ne va pas faire l’acteur pour obtenir une faute. On ne veut pas que nos gars essaient d’attirer les fautes. Mais quand James Harden joue comme ça et mène la ligue aux lancers, c’est dur ! C’est un truc que j’aime chez AD : il joue comme on doit jouer, et comme on lui a appris. »

Echaudés de ne pas obtenir le respect des officiels, les Pélicans et Anthony Davis vont devoir continuer à attaquer la défense californienne. Quitte à passer outre…

« Les passes lobées sont un truc que les gens ne comprennent pas complètement. Quand on est sur le terrain et qu’on le voit décoller, c’est très difficile à croire. Il monte tellement haut… »

Solomon Hill et NOLA auront besoin d’un match parfait pour faire vaciller les certitudes des Warriors. Et, s’il ne laisse rien transparaître derrière son monosourcil, Anthony Davis vit pour ces moments-là.