Le MVP de la nuit : King In The North

En perdant le Game 1 alors que LeBron James n’avait marqué que douze de ses trente tirs, dont 1 sur 8 à 3-points et 1 sur 6 aux lancers-francs, les Raptors savaient que le King n’allait pas enchaîner un deuxième match de suite en étant aussi maladroit. Ils avaient raison.

Pour la quatrième fois de ces playoffs, James a dépassé la barre des 40 points, terminant la rencontre avec 43 unités à 68% de réussite aux tirs, dont 50% de loin !

« Je sais que le scouting report sur moi est de me forcer à tirer de loin et d’éviter que j’attaque le cercle pour ne pas m’envoyer sur la ligne des lancers, » expliquait LeBron James après la rencontre. « Tout au long de ma carrière, j’ai travaillé dur sur toutes les facettes de mon jeu pour neutraliser le plan de jeu adverse. »

Kevin Love n’avait jamais vu ça !

Alors que Toronto menait de deux points à la pause, LeBron a pris le match à son compte en troisième quart-temps, terrorisant la défense canadienne par sa puissance avant de faire parler son toucher. À sept reprises, il a converti des fadeaways plus difficile les uns que les autres, égalant un record détenu par Klay Thompson depuis 2015.

« Je l’ai déjà vu dominer des matchs mais pas de cette façon, » a concédé Kevin Love. « Ce soir, entre les step backs, les fadeaways… le tir arc en ciel en se tournant vers sa droite, et la possession suivante, il fait la même mais sur sa gauche. C’était vraiment dingue. C’est ma quatrième année ici, je ne crois pas l’avoir déjà vu sortir une telle performance. »

En 2011, lors de la finale entre le Heat et les Mavericks, c’est Dwane Casey, alors assistant de Rick Carlisle, qui avait mis en place la stratégie défensive texane, forçant LeBron James à déjouer. Sept ans plus tard, le natif d’Akron n’a pas oublié.

« Je n’étais pas bon sur cette finale, je n’étais pas un joueur complet et Dwane Casey en a tiré profit, » se remémore-t-il. « Ils m’ont mis dans des situations où je n’étais pas à l’aise… et il est donc l’une des raisons pour laquelle je suis qui je suis aujourd’hui. »

Pascal Siakam et O.G. Anunoby ont pourtant tout essayé. Sur les 28 tirs de James, 26 étaient contestés mais il en a quand même marqué 17 ! Cette nuit, il n’y avait rien à faire. En plus d’affoler les compteurs, LeBron a également distillé 14 passes décisives, son record en playoffs. Il devient au passage le recordman de la NBA pour les matches à plus de 40 pts et 10 pds avec quatre performances du genre.

« La balle circulait, les gars étaient dans le match, tout le monde était à l’aise ce soir, » s’est-il satisfait.  » Que ce soit à la maison ou à l’extérieur, c’est ce genre de basket qu’on veut essayer de developper. »

Et que ce soit à la maison ou à l’extérieur, lors de sa première année ou de sa quinzième, LeBron James n’en finit plus d’écrire des pages et des pages d’Histoire de la NBA.