Outre un jeu collectif plus affirmé, c’est probablement ce qui change la donne à Toronto cette saison par rapport aux années précédentes : l’apport et l’efficacité du banc.
Avant, Dwane Casey ne prenait jamais le risque de sortir DeMar DeRozan et Kyle Lowry en même temps. Mais ça, c’était avant. Car là, dans un quatrième quart-temps d’un Game 6 à l’extérieur, il a osé. Avec réussite. Pourtant, les récoltes ont mis quelques minutes à donné leurs fruits.
« C’était affreux », raconte le coach des Raptors. « Cela leur a pris un peu de temps. Habituellement, ces gars connaissent des possessions assez moches. Mais tôt ou tard, ils se corrigent. La plupart du temps, ce groupe doit improvisé. Plus on essaie de cadrer les choses, donc de retirer leur imagination, plus ça leur fait mal. »
La correction tant attendue se fera finalement sous la forme d’un 11-2 décisif, qui permet à Toronto de passer de cinq de points de retard à quatre d’avance. Jakob Poeltl apporte sa présence au rebond offensif quand Fred VanVleet et C.J. Miles, ce dernier servi par Delon Wright, frappent de loin, à 3-points.
Le temps-mort suivant, Dwane Casey persiste et signe avec son cinq uniquement formé de remplaçants, malgré le fait que les Wizards alignent leurs titulaires. Toujours solide, ce groupe a maintenu son avance. La force de l’habitude.
« Il y a une énergie différente », explique C.J. Miles, quand il évoque ce cinq des remplaçants. « On est à l’aise. On l’a fait toute l’année et il y a de la camaraderie, une bonne énergie. On peut faire beaucoup de choses sans parler car on joue ensemble depuis longtemps. »
Un contrat de confiance
Ainsi, le banc a fatigué les John Wall et Bradley Beal, quand DeMar DeRozan et Kyle Lowry rechargeaient leurs batteries. Les deux All-Stars sont entrés sur le parquet avec des jambes fraîches et ils ont rapidement fait une nouvelle différence – après celle faite par le banc. Surtout le meneur, avec huit points en six minutes.
Ce dernier a cru en ses coéquipiers et n’a pas paniqué dans les moments un peu flous du début de dernier quart-temps.
« C’est pour cela qu’on est cette équipe cette année. On laisse les gars trouver une solution. C’est pourquoi ils jouent si bien. »
Avec 35.2 points de moyenne à 45.6% de réussite, le banc des Raptors est le 5e le plus prolifique des playoffs et le second encore en compétition après celui de Philadelphie.
« On nous laisse faire et ça paye », conclut Fred VanVleet. « C’est le genre de relation qu’on a eu toute l’année. Rien de nouveau sous le soleil. C’est simplement le plus gros moment de la saison, le moment le plus important, avec le plus de pression. On doit continuer d’être performant. »